Nous voici, comme tous les ans, à nouveau réunis, en avant première du festival Parfum de Jazz 2018 à Saint-Ferréol-Trente-Pas.
Ce charmant village de la Drôme provençale propose dans un lieu enchanteur une soirée jazz festive où les nombreux touristes peuvent découvrir à loisir différentes formes de jazz.
Le concert est gratuit et tous les bénéfices de la buvette sont destinés à la lutte contre la mucoviscidose.
En première partie, nous avons le plaisir de revoir le trio de la jeune et talentueuse Jessica Rock que nous avions découvert l’an passé à la Garde-Adhémar dans ce même festival.
Formule apparemment classique, le trio piano, contrebasse, batterie est ici revisité avec une fraîcheur et une subtilité que je n’avais pas entendues depuis au moins le trio E.S.T. du suédois Esbjörn Svensson.
Jessica propose un jazz actuel et personnel, non académique, mélodieux, souvent puissamment rythmé par des jeux d’accords percussifs du meilleur effet.
Le groupe joue ce soir six de ses sept compositions que l’on peut retrouver sur le tout nouvel album enregistré en début d’année 2018 et tout juste pressé “A 1550 m”.
On va entendre successivement Dans le Cabanon, Rouge où le batteur Thomas Domene est juste et précis, suivant le jeu hypnotique du piano, Des sentiers enneigés, Absence avec de magnifiques unissons voix / contrebasse, où Maurizio Congiu excelle à l’archet, Summer insects et A 1550 où la pianiste siffle avec élégance.
Jessica Rock maîtrise composition et arrangements avec un bonheur évident, on la sent inspirée par des thèmes bucoliques : la montagne, les cimes enneigées, les insectes: sa musique en devient quasiment impressionniste !
Voilà un festival, dont le thème est le jazz au féminin, qui débute manifestement sous les meilleurs auspices avec un exceptionnel trio enchanteur, dont la pianiste, chanteuse et compositrice marque de sa patte et de son charme une musique unique et superbe.
On en redemande !