Une voix douce, claire, celle de Célia Forestier entonne Pomme zéro et enchaine avec J’envier ; elle susurre, scatte, allonge les notes dans un souffle sans fin, modulant leur intensité, utilise sa voix comme un instrument se fondant à la mélodie ; François Forestier, compositeur des deux premiers morceaux, reprend le thème à la guitare, discret, laissant ses doigts courir sur les cordes pour des suites d’arpèges. Des rythmes marqués tout en finesse par Pascal Coquard avec son waverdrum et ses cymbales sur lesquels dansent ses mains, parfois ses baguettes, ponctuent des sons feutrés ou métalliques. Le trio s’écoute, se répond, improvise, invente la musique avec générosité.
Puis, toujours langoureux, My Dear, Breath (de Célia Forestier), Nature Boy, Butterfly, Stella des standards, Berceuse et Détroit (de François Forestier) et tout à coup tout se réveille, s’accélère, les cadences, les mélodies et le concert se terminent par deux reprises entrainantes Memento (Youn SunNah) et Tillery (Becca Stevens). Des applaudissements nourris, sincères saluent les musiciens qui remercient le public nombreux pour la rare qualité de son écoute.
Les prochains rendez-vous de Crest Jazz Vocal :
- 8 février : Felipe Silva Mena Trio avec Felipe Silva Mena (guitare), John Zidi (contrebasse) et Josselin Perrier (batterie)
- 8 mars : Chacun son Sud avec Olivier Large (trompette), Richard Posselt (accordéon) et Vincent Busson (contrebasse)
- 19 avril : à l’Eden, présentation du festival Crest Jazz Vocal
- 26 mai : «La nuit de tous les Jazz» en partenariat avec le Train Théâtre
- 21 juin : Fête de la musique à Crest avec la mairie