Changement d’atmosphère au Hiboubox qui propose pour ce premier concert de l’année un solo du pianiste belge Alain Decroix.
Un musicien un peu touche-à-tout, compositeur de musiques de film, accordéoniste dans des groupes de swing manouche (Django est né à Liberchies en Belgique), accompagnateur de chanteuses.
C’est son premier passage dans la région … et son premier solo depuis trois ans. Alors il est perclus de trac.
Avant de monter sur scène il passe un long moment à dialoguer silencieusement avec l’instrument. Les deux se jaugent.
Finalement il s’assied au clavier, les mains s’approchent, simulent quelques notes, et non … il faut encore attendre quelques secondes pour que la première note arrive.
Et c’est parti pour un set en continu.
Il débute avec une improvisation puis pour se rassurer il continue avec un vieux thème d’un “pays” Robert Bosmans : Vous et moi, de 1942.
Ensuite il reprendra quelques unes de ses compositions. Une veine romantique et expressionniste, un tantinet “vieux style” avec une main gauche très “stride”. Nous découvrirons entre autre Grandiloquent ; Frénésie et quelques improvisations.
Après une courte pause il reprend un petit set avec pour commencer une “monkerie” de son cru puis il reprend deux classiques Tea for two et Whisper not (de Benny Golson) pour finir sur une de ses compositions La dispute.
Le Hiboubox nous a présenté un pianiste solide qui nous a replongé dans une ambiance de jazz-club d’il y a quelques années.
Ces deux soirées m’ont permis de découvrir un endroit attachant où la musique est bien servie par une équipe à recommander : Véronique, souriante toujours et efficace en diable à l’accueil et au service, Jean-Philippe au “piano” et le boss Frédéric pour faire le reste, sans oublier “Toto” qui donne la main à Véronique. Le Hiboubox n’est jamais qu’à une demie-heure de voiture de Grenoble, une aubaine pour un public en recherche de nouveaux lieux.
