(26) DrômeLes AJT de Rochegude

18/03/2018 – Les AJT de Rochegude : Anachronic Jazz Band et les autres

12ème Festival des A.J.T à Rochegude : carton plein !

 

Si les festivals de jazz fleurissent un peu partout en France, il en est malheureusement beaucoup qui passent trop souvent sous silence. Et pourtant, ils existent, et depuis de nombreuses années, et leur programmation n’a souvent rien à envier aux autres programmations de leurs « grands frères ».

Le Festival des AJT de Rochegude est de ceux-là. Dans ce joli village de la Drôme Provençale, il existe depuis douze ans. Sur une idée, au départ, de Jacques Doudelle – est-il vraiment besoin de présenter Jacques, qui a fait les beaux jours du Caveau de la Huchette à Paris ? – qui a eu la bonne idée de venir s’installer dans ce bout de terre drômoise, et qui, depuis, y a permis que « vive le jazz »…

Une association s’est créée par la suite. Les A.J.T (comprenez les Amis du Jazz Traditionnel). Elle est emmenée aujourd’hui par Agnès Liaudet qui propose aussi à ses adhérents (en plus des concerts) des voyages lointains dans des lieux ou des villes mythiques, « jazziquement parlant ».

Cette année, le Festival s’est déroulé du 16 au 18 mars 2018. Deux soirées et une après-midi concerts, qui ont transporté les foules…

Le vendredi 16, c’est Nirek Mokar, baptisé le « jeune prodige du boogie-woogie », qui a lancé les premières fusées du feu d’artifice. A quinze ans, il affiche déjà la sérénité et la justesse des plus grands. Il était entouré par Didier Desbois, au saxo-alto, Jacky Boyadjian à la contrebasse et Richard Foucher à la batterie.

Le samedi 17 mars, la scène s’est ouverte au quintet de Sophie Teissier, pour une soirée « jazz et prohibition ». Loic Fauche au piano, Martial Reverdy à la clarinette, dans un registre un peu inhabituel pour lui, Philippe Rousselet à la batterie et Daniel Beltramo au tuba, ont entouré la « voix » de Sophie Teissier dans une soirée de folie qui s’est finie… très tard.

Et puis, le dimanche 18, « l’Anachronic Jazz Band » a achevé en beauté ces trois jours, devant un public pour qui il fallait pousser les murs. Mais neuf « pointures » réunies sur scène, cela mérite au moins ça. L’Anachronic Jazz Band, c’est une naissance il y a plus de quarante ans, en 1976, et une « renaissance » en 2012, sous l’influence de deux de ses créateurs, Philippe Baudoin et Marc Richard. Philippe Baudoin était bien là, au piano, Marc Richard aussi, au saxo, et, autour d’eux, Sylvain Glevarec à la batterie, Michel Bonnet à la trompette, André Villeger au saxophone, Jean-François Bonnel à la clarinette, François Fournet au banjo, Gérard Gervois au tuba et Pierre Gicquero au trombone.

Du pur style « New Orleans » mais revisité pour cette formation, dont on a mesuré très vite la maîtrise et l’expérience, qui aura emmené les spectateurs, ainsi que leurs pairs – Jacques Doudelle et Sauveur Rodriguez étaient au premier rang – au travers de leurs interprétations de standards de Thelonious Monk, de Charlie Parker… et de tant d’autres.

Quand vient la fin, on est un peu frustrés que ce soit déjà fini… Mais, comme chaque fois aussi, on sait que le jazz résonnera encore à Rochegude. Car les programmations de l’association des Amis du Jazz Traditionnel n’ont encore pas fini de nous surprendre, et de nous enchanter…

Ont collaboré à cette chronique :

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