Trente ans après la tournée “Unis vers l’Uni”, ils sont à nouveau réunis en 2017 : Michel Jonasz (voix, mélodica, claviers) ; Jean-Yves d’Angelo (claviers, chœurs) et Manu Katché (batterie). A ce trio de choix s’ajoute le contrebassiste Jérôme Regard.
Une belle promesse pour les amateurs du chanteur qui sont nombreux à en croire le remplissage de l’Auditorium 3000. Après pas mal de tournées avec des formations réduites revoilà Jonasz en grands habits.
Le concert débute par Y’a rien qui dure toujours histoire de commencer par un des tubes les plus connus de son répertoire. La voix n’est pas encore là mais le groove et l’émotion oui.
Place ensuite à des titres moins connus ou plus récents.
Groove baby groove avec le premier chorus de contrebasse, très applaudi. Puis Le Boléro un hommage à Ibrahim Ferrer, Compay Segundo et tous les musiciens du Buena Vista Social Club.
25 piges dont 5 au cachot. Jonasz dédie cette chanson à Arthur Simms chanteur à la voix d’ange qui faisait partie de la tournée “Unis vers l’Uni”.
Quelques invités émaillent le concert : Patrick Manouguian guitariste habituel de Manu Katché fait son apparition pour Lucille avec un joli chorus à la clé, de son côté Jonasz s’amuse avec son mélodica, comme il le fera à plusieurs reprises lors du concert.
Trois soufflants (Pierre d’Angelo, sax baryton ; Michel Gaucher, sax ténor et Eric Mula, trompette) viennent compléter l’équipe pour La belle vie, chanson bien remuante.
Extinction des feux, on calme le jeu, Jonasz passe au piano pour la très jolie ballade Les fourmis rouges. Nostalgie, le public se fait entomologiste et reprend le refrain.
Il marque une pause et s’adonne à son pêché mignon la tchatche avec le public avant de se lancer dans LE blues connu de tous Everyday I’ve got the blues en duo avec pianiste Jean-Yves d’Angelo et avec toute la troupe qui ronfle fort.
Retour au répertoire avec C’est la nuit, la voix chevrote mais les inconditionnels sont transportés et la mise en lumière magnifie la chanson. Derrière, Michel Gaucher nous offre un chorus de ténor de toute beauté.
Bon, le public est désormais dans le jus et on passe aux choses sérieuses avec Supernana. La salle connaît les paroles par cœur. Alors Jonasz laisse faire et part en scat et va stimuler ses musiciens.
On baisse encore les lumières, juste une douche sur le chanteur. Trois notes de piano, le public jubile et applaudit, c’est J’veux pas qu’tu t’en ailles.
Après un petit set d’un peu plus d’une heure les musiciens saluent.
Le public obtient bien sûr un rappel.
Le pianiste et le chanteur reviennent pour J’t’aimais tellement fort que j’aime encore repris par le public.
Jonasz rappelle la troupe, ça commence par un solo de batterie qui annonce la très attendue La Boîte de Jazz.
Puis le troisième rappel avec un “pot pourri” de tous les tubes attendus. C’est joué en petit comité en bord de scène. Jérôme à la basse acoustique, Manu sur une batterie minimale, Jean-Yves sur un clavier électrique : Dites moi ; Les vacances au bord de la mer ; En v’la du slow en v’la ; Les wagonnets ; Une seule journée passée sans elle ; Mini cassette et pour finir “il en manque une les gars !” et c’est Joueur de Blues avec toute la troupe qui achève de lever toute la salle.