Il n’y a pas de festival sans une ou plusieurs conférences. Val Thorens s’est plié à la quasi-tradition et propose une conférence sur l’histoire du jazz par le pianiste Fabrice Tarel.
Sujet compliqué et “serpent de mer”. Le propos est forcément personnel. Et pourquoi pas ?
Fabrice Tarel construit son plan sur “les origines”, “Les courants”, “les clés de compréhension”.
Les origines : le blues et sa grille de douze mesures en boucle et ses trois accords, la gamme Blues à six notes ; le ragtime ; la musique dite classique (l’école française Debussy, Fauré, Ravel,…). On écoute un extrait de La mer de Debussy ; le Gospel (un extrait de Down by the riverside) ; les worksongs (extrait de Black Betty, pas la version de Ram Jam). Il en existe d’autres mais c’est un début.
Les courants du jazz :
Le New Orleans dès 1910 avec banjo et clarinette, beaucoup d’improvisation.
Le “swing” à partir de 1920–1930, apparition des big bands , une musique plus écrite plutôt destinée aux blancs (écoute du big band de Duke Ellington)
Le Bebop (1940-1950), musique revendicative de noirs avec des têtes de file comme Charlie Parker, Bud Powell, Thelonius Monk, Dizzie Gillespie… (écoute de C. Parker)
Le Cool Jazz (1950-1960) avec des Stan Getz, des Chet Baker… (écoute de Bye Bye Blackbird par Chet Baker)
Rock fusion (1970-1980) apparition de l’amplification, des synthétiseurs (Joe Zawinul, John Scofield,…)
Autres courants:
Free jazz (Cecil Taylor, Ornette Coleman, …)
Electro jazz
Jazz modal
Hard bop
Entracte avec un blind test
Fabrice passe ensuite à une explication de clés pour comprendre le jazz : ternaire, chabada, les standards,…
Il revient ensuite sur les apports des différentes musiques au jazz : influence de la world music : Brésil, cuba, Balkans, Afrique, Moyen-Orient….
En conclusion, loin de s’essayer à fournir une définition du jazz Fabrice Tarel s’attache à évoquer les états d’esprit qui sont les germes de cette musique.