Quand un programmateur cherche un set qui groove, qui funke et qui remue dans la région lyonnaise la réponse est le plus souvent Cissy Street, le groupe du guitariste Francis Larue.
Voilà donc sur scène à côté du guitariste qui signe toutes les compositions : Vincent Périer au saxophone ténor ; Yacha Berdah à la trompette, au bugle et au clavier ; Étienne Kermarc à la basse et Hugo Cros à la batterie. L’équipe habituelle et on le verra très soudée.
Au menu quelques morceaux de leur récent album “Cissy Street” et des morceaux plus récents.
Le set débute avec Jabo and Clyde les deux batteurs de JB (James Brown) où Francis a repris quelques uns de leurs “patterns” pour en faire un morceau qui décoiffe d’entrée. Hugo Crost est forcément très sollicité et Francis Larue nous plaque quelques riffs histoire de nous accoutumer.
Francis nous présente Yemanja, en Yoruba cela signifie la déesse de la mer et surtout de la fertilité. Le rythme est plus africain et la basse d’Étienne Kermarc soutient l’ensemble.
Suit A3 inspiré par le célèbre “groupe de jazz” (sic !, non sans humour) Rage against the machine. Comme on peut s y attendre le morceau envoie du pâté électrique que même les soufflants n’arrivent pas à atténuer. Mais une fois les premiers accords passés le naturel revient à grand train et le groove est relancé.
Hérétique est un hommage à Alain Bombard , le “naufragé volontaire” , Hérétique est le nom de son canot de sauvetage. On retourne sur du groove africain.
Blamour est un thème lent ouvert par la guitare seule ensuite le sax ténor propose un long chorus soutenu par le band.
Le Cissy Street nous livre ensuite leur hommage à Maceo Parker (encore un autre JB’s) : Maitreya (Shake) où Yacha Berdah se lâche bien. On arrive vers la fin du concert alors Francis Larue demande à ses partenaires de prendre plusieurs chorus à tour de rôle ou des courts passages à deux.
Final sur La Tour de Pouvoir et Groovement malade. Avec ces morceaux une partie de la salle se retrouve debout à danser. C’est l’effet Cissy Street!
On ne va pas se quitter de sitôt, alors nous avons le droit à un rappel funkissime sur JiaJia’s Funk qui a des airs de RH Factor.