(69) RhôneJazz Club Saint Georges

05/10/2018 Terez Montcalm au Jazz Club Saint Georges

Le Jazz Club Saint Georges affiche complet. Sa Marraine a répondu à l’invitation de Roger Boghossian pour marrainer cette sixième saison du club lyonnais. Terez Montcalm et son accent québecois nous présentent un set qui nous permettra d’écouter quelques titres de son futur neuvième album, à paraître au printemps. “On s’pratique avant d’enregistrer.”

Pour ouvrir le concert en douceur et en émotion, L’amour c’est comme un jour de Charles Aznavour s’imposait… La chanson ouvrait d’ailleurs le dernier album Quand on s’aime (2015). “Le prochain album est beaucoup plus orienté vers le R’n’B, le soul. C’est un peu jazz aussi, ça peut devenir très acid-jazz.  Ça peut être blues, ça peut être rock…” I’m lost illustre le propos de la Montréalaise en anglais avec un final decrescendo qui semble se perdre dans l’immensité canadienne. Dans Docteur (adaptation francisée de Fever), Terez pose sa guitare, le trio assure avec une succession de soli de guitare et de basse. “Une compo, un cover !” Nous découvrons Loverbirds qui laisse la place à un solo de batterie. L’intro parlée des Feuilles mortes/Autumn leaves sur des arpèges de guitare puis sa rythmique façon All blues résonnent en accord avec cette douce soirée d’octobre. Terez accorde sa guitare avant que Travel to New-York névoque ses voyages bisannuels entre Montréal et La Grosse Pomme. Avec panache, Black Trombone rend dignement hommage à Serge Gainsbourg. Après This is the day, face aux “beaux Français, dans ce p’tit endroit cosy”, Terez avoue se sentir bien seule, “Toute seule, mais en bonne compagnie !” Incontournable standard en mode jazzissime, Misty précède la présentation des musiciens : tout en finesse,  Jean-Marie Ecay à la guitare, avec rondeur et douceur, Christophe Wallemme à la basse et délicatesse et subtilité, Pierre Alain Tocanier à la batterie. All that you give, puis The most beautiful love font place au très funky You must believe in yours au début duquel la chanteuse fait un tour dans la salle avec pour seul bagage sa guitare… 

Après les remerciements de Roger adressés aux bénévoles, à Benjamin Tanguy (Jazz à Vienne) et votre serviteur (Jazz-Rhône-Alpes) et une dernière déclaration d’amour à la brune Québecoise, nous avons droit, en rappel au tube d’Eurythmics Sweet Dreams, présent sur Voodoo (2006). Belle façon de fêter l’anniversaire du St Georges, ces soixante-quinze minutes sous le charme de cette voix unique si bien accompagnée dans l’écrin du club ont permis une réelle proximité, une belle complicité musicale et un beau moment de partage. La demie douzaine de nouvelles compositions donne envie de découvrir ce prochain album, prévu pour avril, en espérant qu’une tournée française s’organise et passe dans notre région…

Ont collaboré à cette chronique :