C’est au Bémol 5 que le Michel Fernandez Quartet avait donné rendez-vous à ses amis lyonnais pour marquer la sortie de son nouvel album Mélange de rages (Dreamophone – Socadisc 2019) qui a déjà retenu l’attention de Jazz-Rhone Alpes.com qui vous en a proposé une chronique il y a quelques jours (cf lien Ici)
Ce soir autour de son leader Michel Fernandez (compositons et >saxophones ténor et soprano), les accompagnateurs Benoit Thévenot (piano) François Gallix (contrebasse) Nicolas Serret (batterie) se sont mis sur leur trente et un et sont prêts à booster leur leader pour qu’il donne le meilleur de lui-même. C’est naturellement Mélange de rages qui constitue le cœur du programme des deux sets de la soirée sans exclure un petit détour vers des compositions d’albums précédents (Almeria, Brazza cry…). Comme toujours avec les vrais musiciens, les nouvelles compositions ont déjà évolué en live s’étoffant de nouveaux chorus ou d’audacieux enchaînements comme par exemple à la fin du premier set le très free Vasvirag qui débouche sur un passionné Chaudiere où François Gallix n’en finit pas de relancer la superbe mécanique de précision que constitue ce quartet. Le deuxième set s’ouvre sur Duende (au sax soprano) qui voit sa durée plus que doublée par rapport à l’album. C’est High Life, ce calypso à la Sonny Rollins particulièrement convaincant, qui clôt le set et met tout le monde d’accord sur le fait que nous tenons là un quartet de haut vol que les programmateurs devraient s’arracher tant il est maintenant au sommet de sa maturité musicale rempli de la rage collective de jouer ensemble comme le signe clairement le titre de leur album « Mélange de rages ».
Sympathique surprise pour le rappel c’est le saxophoniste Vincent Périer qui rejoint le quartet pour une relecture efficace du Turnaround d’Ornette Coleman.
Encore une belle soirée au Bémol 5.