(38) IsèreVoiron Jazz Festival

30/03/2019 – Origlio/Kaméni en quartet au Voiron Jazz Festival

Pour terminer cette neuvième édition du Voiron Jazz Festival, Anne Mahey, la directrice du festival, a invité ce quartet original qui présente son nouvel album “Secret Places” (voir la chronique de Benard Otternaud) qui a fait vibrer et se lever d’un seul homme le public très nombreux et très enthousiaste venu l’écouter à Paladru ce 30 mars.

Est-il encore utile de présenter Alfio Origlio, pianiste incontournable de la scène nationale ? Il a eu la bonne idée de s’associer pour ce nouveau projet, à la très belle chanteuse de jazz lyonnaise Célia Kaméni, au contrebassiste Jérôme Regard (NdlR :qui remplace remplace  Brice Berrerd pour ce concert), et au batteur Zaza Désidério.

Le projet : reprendre et chanter des “chansons pop qu’ils aiment” et qu’Alfio a arrangées pour donner à chaque instrument la possibilité de s’exprimer pleinement. Car on peut parler d’instrument pour la voix de Célia formée au jazz vocal et qui nous a donné la preuve de ses capacités tout au long de ce concert. Sa voix d’une grande amplitude, fait résonner les sons avec lesquels elle joue, les faisant bondir et rebondir avec chaleur et profondeur.

Secret places est devenu un CD et La matière du concert de ce soir. Quel éclectisme, quelle diversité, à vous de juger : Kiss from a rose de Seal, The secret life of plants de Stevie Wonder, Purple Haze de Jimi Hendrix. Mais aussi une magnifique ballade No love dying de Gregory Porter, ou de la pop rock avec a reprise de U2 Sunday Bloody sunday, et encore une chanson française de Jeanne Moreau le blues indolent…..

Le plaisir de jouer ensemble est évident, chacun se cherche, se scrute, se pousse, comme ces échanges de haut vol entre contrebassiste expérimenté et batteur raffiné. Chacun des musiciens fait exister l’autre. Mais c’est sans compter avec la voix toujours bien adaptée parfois proche de la transe de Célia, sobre dans son jeu de scène mais tellement présente .

Un magnifique solo de piano d’Alfio avec un extrait de la Tosca apporte un peu de calme avant le retour de Stevie Wonder avec Master Blaster, du reggae-jazzy, ou du standard Caravane.

Ça y est le public est debout, de part et d’autre c’est un feu d’artifice musical.

Le Voiron Jazz Festival se termine en apothéose

Petite anecdote, la fille de trois mois de Zaza, Isa, s’est initiée avec précocité à la batterie : promesse pour l’avenir ??

Ont collaboré à cette chronique :