Le Crest Jazz Vocal consacre cette soirée du 30 juillet à David Bowie, disparu en 2016, « musicien caméléon » comme souvent appelé.
Pour évoquer sa musique : deux concerts, deux approches différentes.
Possible(s) Quartet, fondé en 2012. Quartet d’amis, de copains qui se connaissent bien, ayant un lien fort avec la région Rhône-Alpes, et dont la complicité est évidente sur scène.
A l’initiative du RhinoJazz(s) Festival, le quartet se consacre en 2017 à un projet d’arrangements des chansons de David Bowie. Songs from Bowie vient de naître.
Rémi Gaudillat (trompette, bugle) Fred Roudet (trompette, bugle) Loïc Bachevillier (trombone) et Laurent Vichard (clarinette basse) donnent une nouvelle vie à ce répertoire connu. Grâce à leurs arrangements, à leurs talents et à leur identité musicale, c’est un autre univers que nous partageons, même s’il est porté par le répertoire multicolore de Bowie.
Ici c’est l’instrument au plus proche de la musique, la délicatesse, la sobriété. Au diable les artifices, on est à l’essentiel.
Absolute Beginners , Where are we now , et le magnifique Little wonder laissent se déployer les talents de ces musiciens au jeu délicat, subtil, mais non dépourvu de force, de joie et d’un petit grain de folie ! Fred Roudet a d’ailleurs fait un petit tour dans la Marmite Infernale de l’ARFI en 2006.
This is not America , les instruments le disent. Dans Dead man walking le début de facture classique laisse place à une magnifique explosion déjantée. Ashes to ashes : longue plainte de la clarinette suivie de son sautillant dialogue avec la trompette ; et nous voilà dans un tourbillon. Pour Heroes le quartet a invité Pascal Berne, contrebassiste, qui lui aussi a monté un projet autour de Bowie (qui est programmé juste après).
Pour se quitter le magistral Life on Mars , intimiste, mélancolique ; à l’image de cette musique à l’acoustique si particulière, comme une musique de chambre poétique et joyeuse.