Ecouter le quartet, c’est entendre leur dessein : une architecture du temps où la musique vit, se sertit, disparaît et se renouvelle.
Les morceaux de leur concert portent les titres de notre époque. Mais contrairement aux Double Screening, Spam, Hashtags, Malware Invasion qui consument notre existence, le faux-semblant du flux des sons nous électrise.
Happé par le saxophone soprano d’Emile Parisien, les sensuelles mélodies nous invitent à Jazz Action Valence. Laissons nous conduire, fermons les yeux, le risque est là, le jazz frôle le free. L’improvisation et l’écriture s’expérimentent: les quatre musiciens se perdent, se retrouvent et l’harmonie nous émeut.
Julien Loutelier, le batteur du quartet nous offre de savantes compositions, son jeu se joint aux autres ou les autres le rejoignent, peu importe tant “la manière de traiter la matière musicale” ancre l’attention minutieuse aux sons. Le pianiste Julien Touéry et Ivan Gélugne à la contrebasse semblent les gardiens de l’équilibre, notre écoute est tant confiante que parfois nous les oublions pour nous découvrir parmi la musique.
