Une soirée mémorable à plusieurs titres. En effet c’est la première fois depuis sa création en 1929 que la maison Dugas facteurs de piano de grand-père, en père et fils propose un concert filmé en direct, un « live streaming » comme on dit aujourd’hui. Et puis et surtout pour les rares spectateurs (ils sont huit) qui ont la chance d’être présents c’est leur premier concert « en vrai » depuis le 14 mars soit plus deux mois et demi. Un plaisir à savourer.
D’autant plus que la star du soir est rien moins que Mario Stantchev.
Peu de public mais beaucoup de matériel de prise de son et d’image pour capter et diffuser le concert dans les meilleures conditions. voir ici
Après une courte présentation par Yves Dugas qui est bien ému, place à la musique avec une première composition Une pensée pour D … on ne saura pas qui est ce ou cette “D” puis Mario enchaîne sur Ma main gauche un titre évident pour ce morceau où la senestre joue un ostinato entêtant.
On le sait Mario est d’origine bulgare et affectionne particulièrement reprendre des traditionnels de son pays et les rejouer à sa manière, nous y auront droit ce soir avec un morceau au titre imprononçable mais joué avec beaucoup de facétie.
Retour à une composition simplement appelée Beethoven où Mario débute sur un piano jouet mais rejoint très vite son Bösendorfer pour nous communiquer l’énergie de Ludwig van… a vec à la clef quelques citations reconnaissables immédiatement.
Suit un mix très “stantchevien” qui allie haute voltige et fantaisie et une autre composition très inspirée de ses voyages dans la musique de Louis Moreau Gottschalk.
Le concert se termine avec une vieille chanson composée par Mario Little Song mais il ne peut s’empêcher de la tricoter avec des mesures de Bach (Que ma joie demeure) histoire de tromper son monde.
Nous n’étions pas nombreux dans le public mais les applaudissements chaleureux ont été récompensés par un rappel avec un standard bien désarrangé que d’ailleurs personne n’a reconnu et dont Mario était incapable de se souvenir du titre … c’est tout lui ça !
Second rappel sur Musica sin fin extrait du dernier album éponyme de Mario Stantchev, son premier en solo.
Quel plaisir de retrouver de la musique en vrai sans passer par le filtre d’un écran et de haut-parleurs. Merci Mario, merci Yves.