(42) LoireRhinoJazz(s)

14/10/2020 – GRIO au théâtre de La Renaissance pour le Rhinojazz(s)

Le Rhino Jazz(s) 2020 termine son périple au  théâtre de La Renaissance. Cette édition, ô combien particulière, s’est conclue pour nous sous forme de « grand huit » !

GRIO prend possession de la scène oullinoise. De jardin à cour, la rythmique se compose de Bruno Ruder au piano (en remplacement de Aki Rissanen, retenu à Helsinki…), Joachim Florent  à la contrebasse et Antonin Leymarie  à la batterie. En première ligne, on retrouve les soufflants  Gérald Chevillon  aux saxophones basse, ténor et soprano, Damien Sabatier aux baryton, alto et sopranino et présentation, Aymeric Avice  à la trompette, Fred Roudet à la trompette et au bugle et Simon Girard au trombone.  

C’est ce dernier qui lance Hillbrow avec un riff évoquant le barrissement du cousin du rhino… « fidèle à la Compagnie Impérial, depuis de nombreuses années ». Le très cuivré À Cançào Do Grilo lui succède. Hommage conjoint à Duke Ellington et Charles Mingus, Frida Kalho Song Of Love s’avère des plus contrastés. Tout aussi tempétueux, Gomorra Pulse varie les plaisirs en une longue suite. Les trompettes introduisent Le sommeil droit propice aux rêves les plus variés. Précédé des traditionnels remerciements, Anima permet à chacun de vivre son dernier voyage onirique en toute liberté.

En rappel, Linda Linda conclut brillamment ce concert. Ne manquait à l’appel que Cult Of Twins  qui ouvre leur album Music Is Our Mistress, disponible en cd et en vinyle. De copieux  applaudissements accompagnent  le retour des musiciens pour les ultimes salut et  présentation des musiciens. 

Puisant son inspiration aussi bien dans les Banda Linda d’Afrique Centrale, que les formations historiques du jazz américain, de Duke Ellington à Carla Bley et Charlie Haden en passant par tant d’autres, GRIO  a assimilé toutes ces références pour aboutir à ce jazz d’aujourd’hui où l’acoustique règne en maître, certains riffs de cuivres étant même joués en fond de scène, loin des micros… Tout est parfaitement en place, même si quelques indices rassurants nous rappellent que l’improvisation a toute sa place dans ce vaste univers. Concentré de force et de dynamisme, de fougue et d’inventivité, d’incandescence et de générosité, ce concert est arrivé à point pour nous donner l’énergie d’affronter les semaines (mois ?) de couvre-feu qui nous attendent…

 

Ont collaboré à cette chronique :