Ce n’est plus le monde d’avant, pas encore celui d’après.
C’est dans cet entre-deux qu’il nous est proposé d’assister à un échantillon de concert, comme un fragment de contrebande organisé par le Périscope.
L’équipe trépigne d’impatience à présenter sa nouvelle grande salle de concert, en extension du lieu historique. Une salle agencée pour accueillir cent-cinquante spectateurs, et destinée à présenter des concerts de fin de résidences et d’autres projets en complément de la première salle. Cette promesse nous fait très envie! On bave d’impatience de découvrir de nouvelles pépites.
Ainsi ce soir le groupe Le Quadrivium présente pour quelques “professionnels” le résultat de sa résidence dans ces lieux (et de celle d’il y a quelques semaines au Théâtre Sainte Marie d’en Bas de Grenoble). Voici donc comment nous avons eu le droit à une petite heure de concert, soit un échantillon, dans une ambiance de quasi-clandestinité.
Tels des accrocs en sevrage nous aurions bien crié “ENCORE” tellement la musique vivante nous manque et que pour le coups ce projet Quadrivium se révèle fort enthousiasmant.
C’est la musique du quatorzième siècle qui a inspiré l’initiateur de projet, le batteur et compositeur Emmanuel Scarpa, qui chante aussi pour l’occasion.
On reconnait bien des harmonies médiévales en début de morceau qui évoluent ensuite dans tous les sens pour nous amener vers bien d’autres univers musicaux qui se mélangent, le jazz et le rock en particulier. C’est bon d’être amené.
La musique est pour partie très écrite, elle laisse tout de même des espaces de liberté qui s’éloignent des règles de mathématiques que promet le nom de Quadrivium.
Ces espaces sont remplis avec gourmandise par les individualités de grand talent qui participent à cette aventure aux côtés d’Emmanuel Scarpa : Bruno Ruder aux Fender Rhodes et synthétiseur, Philippe Gordiani à la guitare et Olivier Lété à la basse électrique.
Si tout va bien, selon la formule consacrée,…
si tout va bien donc, le groupe présentera son projet complet au Périscope …bientôt.
Restons vigilants ! le monde d’après s’annonce foisonnant de créativité.