Pour ce quatrième concert de l’Impérial Annecy Festival dimanche 15 août en soirée, c’est dans la salle de l’Europe du palace que s’est produite la grande chanteuse de jazz Anne Ducros. Elle était accompagnée par Philippe Martel au piano, Hervé Meschinet à la flûte et au saxophone, Christophe Levan à la contrebasse et Jean-Pierre Dérouard à la batterie. C’est après une introduction de la rythmique sur You’d be bo nice to come home, qu’Anne Ducros fait son entrée sur scène, un scat puis le thème, tout de suite on mesure l’immense talent de cette artiste, que ce soit dans le thème ou le scat tout est maitrisé à la perfection, son style capte l’attention, nous surprenant par son swing et par des notes aiguës ou graves que sa tessiture extrêmement étendue permet. Son scat raconte une histoire, elle nous emmène en voyage. Puis c’est au tour d’Hervé Meschinet un des grands flûtiste saxophoniste français qui a joué avec les plus grands de nous démontrer lors de son improvisation au saxophone la parfaite maitrise qu’il a de son instrument et sa créativité. Philippe Martel sur le magnifique Steinway de la salle nous fait une superbe improvisation, les phrases s’enchaînent sans discontinuer avec une grande musicalité, c’est au tour de Christophe Levan de faire chanter sa contrebasse, Jean Pierre Dérouard fait avec l’orchestre des 4/4 d’une grande clarté et un rythme sans faille. Avec How insensitive, bien que gênée par une reverb bien trop présente elle chante magnifiquement le thème puis se lance dans un scat où elle exploite avec beaucoup de musicalité ses aigus qui sont d’une grande pureté et pleins de chaleur, Hervé Meschinet, improvise à la flûte, avec Anne Ducros qui fait un contrechant qui s’intègre parfaitement à l’improvisation de la flûte. Avec Stardust, Anne Ducros lance l’introduction seule puis commence le thème, avec sa voix si pure et si sensuelle elle nous emmène dans un monde de douceur et de sérénité. Quelle belle ballade! Hervé Meschinet enchaîne avec son saxophone, un son rond et chaleureux qui fait le pendant à la voix d’Anne Ducros. On change de registre avec Just in time sur un tempo crapuleux comme dirait Anne Ducros, elle tord le thème, fait des variations et maintient un vrai swing puis enchaîne sur un scat que n’aurait pas renié Ella Fitzgerald, quelle maîtrise! Philippe Martel au piano maintient le même swing, un plaisir. Puis c’est It don’t mean a thing, une introduction voix contrebasse où Anne Ducros fait chanter le public. Hervé Meschinet fait une improvisation parfaitement dans le style du morceau, Philippe Martel se lance dans un ragtime qui fut justement applaudi avec chaleur par le public, puis c’est au tour de Jean-Pierre Dérouard de faire son solo, on sent le thème défiler, brillant. Puis la troupe enchaine avec Stairways et Summertime. Le concert s’est terminé par l’immense standard Autumn leaves où tous les musiciens ont pu chacun leur tour improviser au grand plaisir du public présent, Anne Ducros en parfaite maitresse de cérémonie a fait chanter le public qui lui a fait une immense ovation à la fin du concert ainsi qu’aux autres musiciens
L'info du Jazz Vivant