Pour ce septième concert du Impérial Annecy Festival mardi 17 août en soirée, c’est dans la salle de l’Europe que s’est produit le Big Band de Jean-Pierre Dérouard.
Quel plaisir, quelle joie, de voir ces seize musiciens sur scène, les cuivres assis derrière leurs pupitres avec leurs instruments rutilants. On sentait la bête prête à rugir dans cette salle à la très bonne acoustique et au son et à la lumière bien gérés. Pour le bonheur des organisateurs, la salle était comble, et même s’il y avait eu le contrôle des pass sanitaires et que tout le monde portait un masque, ce concert avait un goût de retour à la vie d’avant.
Après la présentation de Philippe Martel, directeur artistique du festival, qui a parlé du très grand plaisir qu’il avait eu à faire la programmation de ce big band, le chef d’orchestre, Jean-Pierre Dérouard a présenté l’orchestre :
– aux saxophones : Eric Levrard , Esaie Cid, Éric Breton, Nicolas Fourgeux, Frédéric Renard ;
– aux trompettes : Gilles Relisieux, Guy Bodet, Ronald Baker (un habitué des lieux), Jérémie Bernard ;
– aux trombones: Philippe Desmoulins, Gilles Repond, Philippe Gibrat ;
– à la rythmique: au piano Antoine Delaunay, à la contrebasse David Salesse ou Camille Granger, à la guitare Enzo Mucci ;
– à la batterie et à la direction : Jean-Pierre Dérouard.
Je ne vais pas décrire chacun des morceaux que le big band a joué, ce sont tous des grands standards des orchestres de Count Basie , Benny Goodman ou autres. Je vais me contenter d’en faire la liste de façon à ce que toutes les personnes qui liront cet article puissent se dire : « Mince j’ai loupé ça » Qu’ils sachent : que ce soit au niveau de l’exécution des arrangements (les sax sonnaient comme un seul instrument), ou à celui des solos, nous avons eu une prestation de très très grand niveau, notamment avec les solistes qui nous ont tous fait une démonstration de leurs énormes talents, nous avions sur scène des musiciens parmi les meilleurs que compte la scène de jazz française, à commencer par le chef d’orchestre batteur et trompettiste Jean-Pierre Dérouard à qui je voudrai rendre un hommage. En plus d’être un batteur d’exception en petite formation ou avec le big band, il a su réunir autour de lui tous ces musiciens; c’est sûr que c’est vraiment un challenge énorme que de pouvoir rassembler seize musiciens d’un tel niveau et gérer l’orchestre musicalement et dans son organisation.
Ils ont commencé la cession par Wind Machine, un morceau au tempo d’enfer qui était joué par le big band de Count Basie, ça sonne, ça pulse, ça pète, que c’est bon, voilà une très belle entrée en matière. S’ensuivent Moten Swing , un autre morceau joué par Count Basie, puis All Of Me, In A Mellow Tone, Sing Sing Sing, Li’l Darling, Blues For Eillen, Borsalino en hommage à Claude Bolling, grand chef d’orchestre et compositeur récemment décédé (JP Dérouard a joué pendant trois ans dans son orchestre), On the Sunny Side Of The Street, What Don’t You Do Right avec au chant Joanne Peacock, Thing’s ain’t what they used to be, April In Paris, Every day I’ve got the blues avec au chant Kristin Marion et au piano Philippe Martel, Magic Flee, Jumping At The Wood Side et pour finir One O’Clock Jump.
Cette prestation fût exceptionnelle, que ce soient les musiciens ou le public, tout le monde avait envie, une envie irrépressible, de vivre ça pleinement, les musiciens ont joué longuement et avec grand plaisir, le public a beaucoup applaudi.
Merci à la direction de l’Impérial Palace à Annecy qui a été le mécène de ce concert, à Philippe Martel, directeur artistique de l’Impérial Annecy Festival, pour son volet jazz, qui l’a programmé, et à Jean-Pierre Dérouard, chef d’orchestre, pour ce moment de bonheur.