A walk in love avec cette première composition on rentre d’emblée dans le vif du sujet. José Caparros est un bon trompettiste, nous le savons depuis longtemps pour l’avoir suivi comme sideman dans maints festivals, et un tout aussi bon compositeur. Une surprise dès le début : les deux soufflants s’en donnent à cœur joie mais difficile de distinguer le sax ténor de la trompette tellement l’unisson est parfait. Tout cela augure d’une belle suite.
José Caparros est aussi un homme fidèle cela fait plus de quarante ans qu’il partage les scènes avec Thierry Larosa, on pourrait dire “son” batteur. La complicité est patente.
Avec Michael Cheret et Wilhelm Coppey il y a aussi un petit bout de chemin comme par exemple ce dernier album « A walk in love ».
Florian Coppey qui remplace crânement Brice Berrerd et est ici tout à fait à sa place.
Bada in the sky un hommage réussi à un chat aimé ( le chat Bada ?), un thème drôle inspiré du film Les Aristochats.
Sur Isa ( l’épouse de José s’appelle devinez comment ?) les deux soufflants après l’entame laissent du champ au trio. Florian prend le large à la contrebasse, le père sourit et embraye. Un trio de haut vol !
Le morceau Brooklyn bridge a été écrit juste après une tempête de neige sur New York, il fallait absolument réchauffer le truc et ça le fait.
Song for R.C. se présente comme un « petit boléro sans prétention « et se prêterait volontiers à de la danse de salon. Le ténor se fait langoureux. Les mailloches sont de sortie pour accentuer l’ambiance feutrée.
Pour finir ce premier set, la seule reprise du concert avec Barbara d’Horace Silver que José nous présente comme l’un des plus grands compositeurs pour quintet de jazz.
Le second set débute avec Why ?
La suite a été écrite à deux trompettes avec Nicolas Folmer (et son fils Victor) et José qui s’appelle Tio José. Cela commence comme une bossa toute simple et permet des chorus fouillés.
Suivront exclusivement d’autres compositions comme Mamie … dédiée à … ; Tommy, un Labrit des Pyrénées qui a fait partie de la famille pendant quinze ans ; Rose, sa maman, un thème tout en délicatesse. Le set s’achève dans la bonne humeur sur un prémonitoire Keep contact* swinguant à souhait. Ceci termine en feu d’artifice ce concert enjoué qui a plu à de nombreux néophytes en jazz et ravi les plus avertis. C’est très rare de n’avoir qu’une seule reprise avec ce genre jazz “bop”. Saluons l’originalité de la prestation.
*: ce qui ne veut pas dire grand chose en anglais