La MJC des Carrés ne fait pas le plein mais une belle salle attend le le quintet de David Bressat qui vient présenter son dernier opus “True colors”. Après les présentations d’usage le groupe investit la scène.
Pas un mot, le concert embraye de suite sur un morceau composé pendant la crise du Covid et qui porte un nom plein d’espoir : Renaissance. Gros swing d’entrée et un superbe chorus d’Aurélien Joly au bugle (qui sait monter très haut dans les aigus sur cet instrument).
Triangulo est un thème plus ancien. Une valse hispanisante où David Bressat prend le temps de faire le tour de son clavier. Comme toujours le fidèle compagnon, Charles Clayette accompagne avec délicatesse à la batterie
Avec Bembe on bascule sur un rythme Afro-cubain
Suit une composition de Florent Nisse, le contrebassiste, autre fidèle compagnon de route : Flow, ce soir Vincent Périer remplace Eric Prost au sax ténor. Puisque la thématique de la soirée est les couleurs on peut dire qu’il s’agit d’un véritable caméléon tant il semble à l’aise sur ce répertoire nouveau pour lui.
Arrive enfin titre éponyme de l’album True Colors qui déménage un max
Le jeu se calme avec Daum vole une sorte de ballade qui cache son nom.
Le set s’achève avec Leitmotiv, une composition qui sortira sur le prochain opus du quintet. Un album enregistré dans le même esprit que le précédent c’est à dire en live dans différents clubs, là où se passe le vrai jazz avec les apports d’un public. Ici Vincent Périer nous gratifie d’un chorus très enlevé et joyeux, avant de céder la place à un solo de piano foisonnant.
Rappel sur Nuages, morceau « trouble et nébuleux », on est loin de Django mais bien dans l’esprit de ce quintet inventif. Le public insiste et n’obtiendra qu’un nouveau salut.