Étonnant que de retrouver cette formation dans un festival tel que Jazz’Alp. L’équipe de programmation a tenu à inviter plusieurs facettes de ce que la grande famille du jazz réunit de nos jours. C’est tout à son honneur.
Ultra Light Blazer en est une belle illustration. Vous prenez quatre bons jazzmen qui veulent jouer la musique de leur époque et qui s’acoquinent avec un rappeur, chanteur, avec une “soul” de grande envergure, un flow imparable et surtout une aura scénique, Edash Quata, une perle du Malawi.
Vous ajoutez une thématique engagée, et vous détenez les clés d’un cocktail de qualité.
Le leader et saxophoniste, Jonas Muel, n’hésite pas à interpeller le public et à créer de la proximité avec celui-ci.
Malheureusement la mayonnaise ne prend pas bien, l’heure tardive de début du set (22h45), le style musical, le volume sonore autant de facteurs qui ont contribué à vider une bonne partie de la salle peu encline à ce genre d’esthétique.
Dommage car ce groupe est attachant avec un groove naturel rarement entendu, la basse maîtrisée de Guillaume Marin n’y est pas étrangère, allié à la prestation d’Edash qui vibre avec ses textes. Ce type est magnifique et magnétique.
Voir la chronique bien allumée de leur concert sur BatÔjazz en 2018
Jonas Muel: saxophone, composition ; Edash Quata: MC, paroles ; Guillaume Marin: basse ; Mathieu Debordes: claviers ; Julien Sérié: batterie
