2 sets de 45 mn et 2 rappels !
C’est un Solar plein à craquer qui accueille le trio d’Emmet Cohen ce samedi 12 mars à Saint-Etienne.
Emmet Cohen et ses deux musiciens, l’incroyable contrebassiste tokyoïte, Yasushi Nakamura et le fabuleux batteur angeleno, Kyle Poole, montent sur scène sous des applaudissements nourris qui en disent long sur l’engouement du public qui, à coup sûr, n’est pas venu par hasard.
Et il ne faut pas longtemps pour que le jeune pianiste américain embarque le public dans une incroyable énergie et liesse ! C’est une énergie communicative qui émane du jeu d’Emmet : impossible de tenir en place. Le corps et les pieds n’ont qu’une envie : danser, bouger, swinguer.
Tout au long des deux sets, Emmet Cohen nous ramène à tous les grands noms de pianistes américains et nous entraîne de Duke Ellington à Count Basie, d’Oscar Peterson à McCoy Tyner en passant par Bobby Timmons. C’est un jazz très énergique que livre Emmet Cohen, un jazz dans lequel le blues, le ragtime, le swing s’invitent régulièrement sans nous laisser de répit. Yasushi Nakamura apporte sa dextérité et son intelligence de jeu. Et la complicité du trio est palpable avec Kyle Poole qui envoie du lourd quand il le faut et reste tout en délicatesse sur les ballades.
Nous voilà replongés dans les fondamentaux, façon Emmet, avec cette légère déstructuration qui apporte une incroyable modernité.
Le jazz organique qui rassemblait et faisait danser a bien envahi Le Solar ! On se croirait dans les Ballrooms de Harlem !
À noter le son excellent, particulièrement sur la contrebasse de Yasushi Nakamura, qui nous a régalés de son incroyable toucher.
Et comme Emmet Cohen nous l’a si justement rappelé, “Jazz can make the world a better place”, (le jazz peut rendre le monde meilleur). C’est d’ailleurs pour cette raison que le International Jazz Day a été initié en 2011 par l’UNESCO qui reconnait le jazz comme un vecteur de développement des échanges interculturels, dans un objectif de compréhension mutuelle et de tolérance. Le trio éclectique d’Emmet Cohen en est la preuve.