(38) IsèreJazz'Alp

12/03/2022- Fin d’édition de Jazz’Alp avec Afrö Collectif et Trazimut

Gérard Duchamp en maitre de cérémonie clôture cette sixième édition de Jazz’Alp avec une pensée pour le peuple ukrainien, auquel cette édition est dédiée.

Pour finir en beauté, le festival accueille dans un premier temps un méga groupe avec les treize membres de l’Afrö Collectif. Ils sont tous originaires du plateau matheysin, jouent de l’afrobeat et ne pensent qu’à le jouer et à le danser pour leur plaisir. Leur ADN est directement issu de celui de Fela Kuti, le sorcier Nigérian.

Cette musique, fusion du funk, du jazz, de la musique traditionnelle africaine et de rythmes tribaux est intimement lié au militantisme politique qu’à vécu Fela et tout le peuple nigérian à travers lui. L’AfröCollectif  propose un florilège musical de ce style autour duquel de nombreux musiciens se reconnaissent. Une basse bien lourde, une section rythmique riche de percussions en tous genres, des cuivres, beaucoup de cuivres, un ou deux synthétiseurs et si possible une guitare électrique rythmique funky. Ne pas oublier les voix pour chanter le chant du peuple africain ! Une belle prestation de ce groupe amateur qui nous met en appétit pour le final.


Trazimut en cloture de la sixième édition de Jazz’Alp

Sous la houlette du contrebassiste Laurent Cabané, Trazimut nous emmène dans un concert festif, dont l’objectif est clairement annoncé dès le début : faire lever ses petites fesses au public, lui faire plier sa petite chaise et lui faire bouger ses petites hanches au son d’un patchwork musical intégralement voué à cette cause.

Autour de Laurent Cabané, Jonathan Balmefrézol (saxophones), Eloïse Alibi (voix, clavier), Renaud Gérin (batterie, voix), installent le public dans une ronde musicale entrainante. Difficile de classer le genre musical, …, c’est voulu ! Musique irlandaise ? électro plutôt ? des chants berbères ? ou du disco, non ? Le concept est volontairement tourné vers le lâcher prise des musiciens et du public.

Le spectacle s’affole, s’enivre, part dans toutes les directions. Est-ce que vous aimez les pâtes ? Et toujours ces ritournelles qui tournent comme des derviches. Mais bien sûr qu’on aime les pâtes !

Musicalement, pas de fioritures : une section rythmique basse – batterie puissante, un sax virevoltant, des lignes de synthé courtes et une chanteuse dont la présence vocale rappelle celle de Nina Hagen. Ca déménage, pas le temps de souffler, c’est reparti ! A la recherche de la transe !

Tous les musiciens de ce soir se réunissent pour une dernière fois sur la scène pour un hommage à Féla.

Le rideau tombe sur la sixième édition de Jazz’Alp. A l’année prochaine !

Ont collaboré à cette chronique :