(69) RhôneJazz à Cours & à Jardins

10/06/2022 – Premières salves de  Jazz à Cours et à Jardins

Pour sa fin d’après-midi européenne, le festival lyonnais a élu domicile à l’Université Lyon 2. Muse et Déesse de l’Histoire, Clio nous accueille dans sa cour… Vont se succéder un duo du Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon (qui fête ses 150 ans), un duo invité par l’Istituto di Cultura Italiano et un trio proposé par le Goethe Institut. Le programme du jour s’annonce contrasté…

 

Nina

La chanteuse Jade Loiseau et le pianiste Arnaud Sainthuile ont l’honneur d’ouvrir cette onzième édition du festival. Un répertoire exclusivement composé de chansons qu’interprétait Nina Simone est revisité avec intelligence par le duo lyonnais. Entre les chansons, Jade nous rappelle quelques éléments biographiques de la vie de celle qui avait choisi de finir sa vie en France. La finesse du pianiste et la maîtrise vocale de la chanteuse font merveille sous le soleil postméridien. Notre seul regret, on en aurait bien voulu déborder des trois quarts d’heure…

Rama – Rasa

Ombretta Cigni nous présente le projet Rama – Rasa, où devraient se côtoyer neurosciences, électroacoustique, Olivier Messiaen et autres concepts. Elle en a écrit les textes que diffusera l’ordinateur. À cour, debout, Danielle Torresan et sa basse sont  devant ordinateurs et autres appareils électroniques. À jardin, assis, Francesco Ardan Dal Ri tient sa guitare électrique reliée à moult effets sonores… Notre seul regret, on aurait bien aimé comprendre et apprécier ce qu’on a entendu pendant plus d’une heure…

Bastian Stein Trio

Le trompettiste Bastian Stein, le batteur Fabian Rösch et le contrebassiste Phil Donkin concluent cette première trilogie festivalière avec un jazz de toute beauté. Avec ou sans micro, avec ou sans sourdine, le trompettiste nous propose essentiellement des compositions originales. La rythmique et le soliste affichent une belle complicité. Tout est fluide, parfaitement en place. Un trompettiste inspiré, un batteur subtil et un contrebassiste solide, tout ce qu’on aime ! En rappel, le standard Like Someone in Love apporte  la swingante touche finale de ce set en apesanteur. Notre seul regret, la fac doit fermer ses portes…

 

Merci à Eve Walter pour ses photos.

Ont collaboré à cette chronique :