(38) IsèreJazz à Vienne

07/07/2022 -Manu Lanvin & The Devil Blues au Théâtre Antique

Dans la catégorie fils de, Manu Lanvin bénéficie d’une authentique et ancienne passion pour le blues et le rock nourrie auprès de grands noms de cette musique en France comme Paul Personne et Bernie Bonvoisin (chanteur de Trust) et, côté américain, auprès de Calvin Russell dont il produira notamment le dernier album. En parallèle, il a sorti sous son nom une bonne demi-douzaine d’albums ; dans le dernier Grand Casino en 2019 il croise notamment le fer avec Taj Mahal et Poppa Chubby. Du lourd.

Entouré de ses Devil Blues (un deuxième guitariste, basse, batterie, harmonica et orgue), grand chapeau noir visé sur la tête, guitare dorée étincelante à l’épaule, Manu Lanvin démarre son concert par deux blues rock rageurs et charpentés, d’abord avec She’s da bomb bien habillé par de délicieuses nappes d’orgue suivi de Son of the Blues ponctué par de solides interventions de l’harmonica.

 Vient ensuite le temps des reprises et non des moindres puisqu’il s’agit du Highway to Hell (AC/DC) où le public est invité à chanter le refrain, suivi du Red House (de Jimi Hendrix) ou intervient naturellement un consistant solo de guitare autour d’une rythmique qui frappe fort. Sur Wild Wild West, un titre fétiche de Calvin Russell, Manu Lanvin se déchaîne et demande au public d’en faire autant sur un final costaud.

On calme un peu le jeu sur le seul titre en français du concert avec Donne-moi la fièvre, un blues touchant par la désespérance qui en émane. Le concert se poursuit toujours sur le mode blues-rock vitaminé avec un enchaînement de titres Back in Montreux, When the Saints…pour se terminer sur le musclé Shake It Lady (de l’album Grand Casino) occasion d’une descente toujours appréciée au milieu du public…  Cependant le temps imparti pour le set de Manu Lanvin va être atteint et il faut conclure, ce sera avec Blues Booze & Rock’n’roll un titre bouillant et carrément rock de l’album éponyme sur lequel le public donne bien volontiers de la voix.

Plus de temps pour un rappel, on aurait bien aimé pour finir un autre titre en français !

Ont collaboré à cette chronique :