(38) IsèreJazz à Vienne

08/07/2022 -Nubya Garcia au Théâtre Antique

En deuxième partie de la soirée “New Generation” le festival a invité Nubya Garcia, une jeune artiste Anglaise née dans le quartier de  Camden à Londres d’une mère Guyanaise et d’un père… anglais [NdlR : nous l’avions découverte en 2019 à Un Doua de Jazz avec le Rhino Jazz(s) Festival, voir ici).

Après quelques EP, cette saxophoniste et compositrice de jazz a sorti son premier album en 2020 “Source”. Ce n’était pas la meilleure période pour présenter l’album sur scène alors c’est une bonne occasion ce soir.

La prêtresse arrive en costume pourpre et lunettes fumées roses, c’est la classe.

Rapidement on découvre que c’est vraiment la grande classe aussi au niveau de la prestation scénique.

Ça démarre sur un rythme reggae qui chaloupe doucement et annonce immédiatement le niveau.

Le set sera court, aussi le groupe donne tout dès le premier morceau, le saxophone avec son effet de reverb prend le leadership, la rythmique est efficace avec un vrai batteur Sam Jones (chic) et un contrebassiste Daniel Casimir new generation lui aussi assurément.

Mais c’est le pianiste, Joe Armon-Jones qui impressionne à l’entame de ce concert quand il part dans un solo endiablé comme si on était déjà au deuxième rappel ( il n’y en aura pas, il a bien fait).

C’est une musique festive aux influences sud-américaines et africaine qui fait du bien, a l’image du morceau  La cumbia me hasta llamado du dernier album. Il s’étire avec bonheur jusqu’à une apothéose,  pur moment de partage débridé avec le public. La Cumbia nous a tous appelés alors on y est allé.

Nubya Garcia au saxophone montre beaucoup d’autorité dans son jeu. Elle est solide, ses chorus sont nets et très inspirés. Tel un Guillaume Perret elle utilise pas mal d’effets avec son sax, sans excès cependant, ils  enrichissent encore son jeu et confirment sa position dans le jazz d’avant-garde.

Le concert a semblé trop court, les conditions du festival avec trois plateaux sont drastiques, il n’y aura donc pas de rappel. Le public est déçu bien sûr, mais les artistes certainement aussi.

En voilà une belle (re)découverte, à revoir donc en longueur !

Ont collaboré à cette chronique :