J’avais oublié comme il était agréable de se retrouver au kiosque de Cybèle par une belle nuit avenante.
Les couleurs sont posées un peu partout, sur les pierres des murs romains, beaux éclairages, sur les arches qui relient Cybèle aux maisons moyenâgeuses, sur les tableaux de François Robin, l’œil du poète. Je m’approche de sa toile. Tout y est et surtout cette atmosphère si particulière au kiosque, qui, pour le coup, donne à jazz à Vienne un cachet de fête populaire.
Des petits bambins courent à quatre pattes devant la scène où joue un sextet (avec deux batteurs en alternance) issu des ateliers de troisième cycle du conservatoire Hector Berlioz de la CAPI. Le prof qui chapeaute le groupe n’est pas là, pas la peine. À ce niveau de jeu, les étudiants sont pleinement autonomes.
Ils reprennent des morceaux du jazz contemporain (P.Metheny, D.Holland, Steps Ahead…) avec grande maîtrise et verve. Un orchestre atypique où l’harmonie est tenue par le vibraphone. Les jeunes musiciens ont déjà du métier et proposent un set jubilatoire : gros son, bonne cohérence, solos excitants.
On peine à croire qu’il s’agisse d’étudiants tant ils n’ont rien à envier à leurs maîtres. Je leur souhaite tout le meilleur possible et surtout de prendre du plaisir dans leur parcours, qu’ils savent déjà si bien transmettre à leur public.
Jules Mistral: saxophone ; Théo Chasson: trompette ; Arnaud Sandel: vibraphone ; Hugo Vielly: basse ; Étienne Brun et Yael Chevron: batterie.
