(38) IsèreJazz à Vienne

11/07/2022 – Cory Wong au Théâtre Antique

Cory Wong, c’est la bonne humeur incarnée, dynamique, souriant, une présence scénique importante, une belle sonorité de guitare qui permet de ne pas perdre une miette des notes qu’il enchaîne à grande vitesse.

Comme quoi toutes les soirées ne se ressemblent pas.

La musique est légère, joyeuse et belle, les notes de musique sont des bulles de champagne, un champagne léger qui ne vous fait pas mal à la tête, on se dit tout de suite que si ça continue ainsi, c’est une belle soirée qui s’annonce.

Et ça se confirme avec l’enchaînement des premiers titres 20th Century Fox[en amorce du concert, tel THE show de la soirée], Assassin, Bluebird, Welcome 2 Minneapolis et l’arrivée de l’invité Dave Koz aux sax soprano et alto. Tout autant décontracté, souriant et engagé que Cory Wong, Dave Koz lui donne la réplique avec humour et talent. Le jazz pop rock devient franchement smooth jazz avec de larges plages d’improvisation pour l’invité, pour le leader à la guitare nerveuse et pour la plupart des musiciens présents, basse, batterie, orgue, trombone, trompette, saxophones ténor et baryton. De riff nerveux en ballade tendre, Cory Wong nous balade dans un univers tempéré où la musique est douce aux oreilles, ce qui ne veut pas dire aseptisée. Le public, invité principal au festin sonore, se régale de chorus enfiévrés et de belles mélodies.

Tout est réuni pour notre plaisir, une cohésion de groupe imparable, la musique peut changer de direction à tout moment, le groupe reste imperturbable et suit son leader comme si c’était écrit à l’avance. Et ça joue, pas de temps mort, que de la musique, de la musique à profusion pendant une heure et quart. Puis l’invité tire sa révérence et s’en va ; Cory Wong en pleine forme nous gratifie d’un superbe et long chorus sur Meditation en clôture du concert. Puis il enchaîne directement les rappels avec sans doute en premier Brooklyn Bop. La clôture définitive se fait avec Dean Town.

Superbe et agréable concert une musique qui va du frais au torride, de la ballade au pop rock funky, tout y passe pour le plus grand plaisir du public qui en redemanderait ; c’est le moment que choisit Cory Wong pour dire toute l’admiration qu’il voue à George Benson et sa fierté d’être dans le même concert. Bel hommage d’un guitariste à l’un de ses maîtres ; à ces maîtres nous  ajouterons Prince dont certaines envolées traversent la musique de Cory Wong, lui aussi natif de Minneapolis.

Ont collaboré à cette chronique :