(38) IsèreJazz à Vienne

11/07/2022 – George Benson au Théâtre Antique

Pour la onzième venue de George Benson sur la scène du Théâtre Antique, le succès est toujours au rendez-vous si on s’en réfère au parterre et aux gradins qui affichent complet. A bientôt quatre-vingts ans, le guitariste et chanteur est à l’origine d’une imposante discographie depuis 1964 avec l’album “The New Boss Guitar” et de quelques hits impérissables comme Give me the Night ; dans ses derniers albums il s’est plutôt attaché à rendre des hommages : à Nat King Cole, Fats Domino et Chuck Berry.

Pour cette tournée des festivals européens, Georges Benson est accompagné d’un solide sextet avec à sa tête Randy Waldamn comme directeur musical et clavier, Thom Hall (clavier), Michael O’Neeill (guitare), Chris Walker (basse), Lilliana de los Reyes (percussion et chant), Mark Simmons (batterie).

Très élégant avec son pantalon noir et sa veste rouge, l’air souriant un peu espiègle, il ouvre le concert avec deux reprises Feel like Makin’ love (Roberta Flack) et Don’t Let Me Be Lonely Tonight (James Taylor), ce n’est que sur Love X Love qu’il consent pour la première fois à se saisir de sa guitare pour un chorus final. Pour son tube, sous forme de ballade, In Your Eyes, il revêt vite à nouveau son costume de crooner arpentant doucement la scène bras levé vers le public. Sur l’un peu plus nerveux Lady Love Me (One More Time), la voix ne faiblit pas, bien soutenue par son guitariste doublure et ses deux claviers. Sur Moody’s Mood for Love, il chante en duo avec sa percussionniste Lilliana de los Reyes venue à ses cotés sur le devant de scène : ils nous refont carrément le numéro du crooner séduisant la chanteuse en usant même de quelques lignes de scat… ! George Benson laisse maintenant la scène à Liliana de los Reyes qui chante seule Ain’t Nobody, un titre rendu célèbre par la chanteuse Chaka Khan dans les années 80 et dont elle donne une chaude version ce soir.

Retour de George Benson au premier plan pour deux autres titres taillés pour sa voix de crooner Turn your love around et surtout la composition Nothing’s Gonna Change My Love for You (créée en 1985 sur l’album “20/20”) et reprise ensuite par Glenn Medeiros qui en a fait un tube mondial. George Benson reprend enfin sa guitare pour le très attendu Give me the Night que le public déguste pendant que le guitariste Michael O’Neeill fournit le gros du travail et que le leader salue les gradins debout.

Pour un copieux rappel de trois titres, George Benson revient avec une nouvelle veste plus colorée et psychédélique, ce sera d’abord Shiver (en 1986 sur l’album “While the city sleep…”) suivi d’un bel hommage à Whitney Houston avec The Greatest love of all, caressant et charmeur à souhait avant de conclure avec On Broadway, le tube des Drifters ici rallongé et vitaminé par un consistant solo de batterie.

Au final un set qui constitue un bon survol de la carrière de George Benson même si comme le disait mon voisin arrière de gradins, on était venu entendre un guitariste et on a surtout entendu un chanteur… pour la guitare c’était avant que cela se passait avec le convaincant set de Cory Wong.

Ont collaboré à cette chronique :