12 novembre 2021 On fête le bicentenaire du conservatoire Pierre Barbizet de Marseille* avec entre autres cette formation Poetic Ways qui a “improvisé” un concert. Ce soir c’est encore une deuxième fois.
Raphaël Imbert en musicologue proche des racines du jazz afro-américain construit un répertoire mémoriel et déroule un tapis à sa nouvelle recrue, Célia Kameni. Inutile de la présenter ici. Nous l’avions déjà vue aux côtés des amis du Amazing Keystone Big Band; aux côtés de Sting. La voici adoptée au sein de la famille du très actif saxophoniste, mais pas que.
Nous entendrons ce soir des chansons qui se partagent entre racines afro-américaine et poésie
Is Got the Whole World in His Hands (negro spiritual)
Black is the color … vieille chanson d’esclave immortalisée par Nina Simone. Une grosse émotion est apportée par Célia Kameni qui se met le public dans la poche d’entrée de jeu. Le set tournera autour d’elle.
Little Liza Jane de la même Nina Simone
L’albatros de Baudelaire dans la version de Léo Ferré. Raphaël Imbert nous rappelle qu’avec Célia il a monté un spectacle, un album “Baudelaire jazz” (2022) et surtout un livre écrit par Patrick Chamoiseau.
La scène se vide en partie pour laisser place à un duo surprenant entre sax et batterie, où Anne Pacéo se montre sous un grand jour.
Suit une Letter to the muse, composition de Raphaël Imbert.
On poursuit avec Baudelaire et le Chant d’Automne.
Retour vers Nina Simone avec Ain’t got no, I got life, bêtement interrompu par le public qui croyait à la transition que c’était fini ! Qu’importe la troupe reprendra comme si de rien était.
Au salut Célia était très émue; consciente de la qualité de sa prestation de ce soir et par son public debout.
Rappel sur La géante de Baudelaire avec toute la Compagnie présente. Chacun prend un chorus, les deux pianistes s’amusent comme dans une cour de récréation. Sur les chorus de percussions, Ana Pérez revient sur scène et se livre à un duo sensuel et captivant avec Célia. Très applaudi.
Célia Kameni : voix ; Raphaël Imbert : saxophones ; Anne Pacéo : batterie ; Pierre-François Blanchard : piano ; Pierre Fenichel : contrebasse (ami de musique de Raphaël Imbert depuis vingt-trois ans).
*: Fait rarissime, Raphaël Imbert, jazzman, a été nommé à la direction du Conservatoire à Rayonnement Régional de Marseille en 2019.