Après le swing manouche le festival se poursuit en invitant le quartet de Thomas Belin, contrebassiste lyonnais que nous suivons depuis près de quinze ans.
De sideman reconnu il a franchi le pas en se créant un groupe sur mesure avec des musiciens en qui il a toute confiance et une longue pratique.
Avec ceux-là il a sorti -enfin- son premier album «Sounds & Hound» (voir la chronique de Laurent Brun) .
La disposition des musiciens sur scène est très compacte ils utilisent à peine un tiers de l’espace disponible, le besoin d’être en étroite connexion entre potes. “On joue en formation club” me diront-ils après le concert.
Ici le clacissisme est clairement revendiqué, l’école du bop a ici des disciples. Les quatre en sont pétris.
Nous entendrons quelques compositions de Thomas comme Blues for 4 dogs.
Et quelques reprises comme Ispahan de Billy Strayhorn, cette dernière jouée avec délicatesse et swing.
La contraction de twist, swing et tango donne ici Twingo, un morceau bien enlevé.
Suit une ballade encore sans nom mais cela ne saurait tarder.
Les chorus s’échangent entre le sax de Stephan Moutot et la guitare de Sébastien Joulie, la contrebasse étant le plus souvent à l’accompagnement. Thomas est quelqu’un de discret qui n’aime pas se mettre en avant. Par contre avec “Chuck” (Charles Clayette) il abat un travail formidable pour tenir le swing.
Fin du set sur Green Chimneys de Thelonius Monk. Morceau sur lequel Charles Clayette nous offre un long solo varié et attachant. Très applaudi. Du classique, du bon, tout à fait dans l’esprit qu’a insufflé Thomas dans ce groupe.
Stephan Moutot: sax ; Sébastien Joulie: guitare ; Charles Clayette: batterie ; Thomas Belin: contrebasse, compositions