(73) SavoieBatÔjazz

19/08/22 – Kady Diarra à Vions pour BatÔjazz

Ah le pays des hommes (et des femmes) intègres! Quelles merveilleuse humanité, quelle richesse de cœur, malgré les difficultés du présent, socio-économiques, climatiques, quelle générosité !

Toute la musique du groupe de de Kady Diarra transpire (au sens propre et au sens figuré) cette générosité : d’abord à travers la vie de famille consacrée à la musique puisque, tenez vous bien Kady Diarra, la  chanteuse, est la mère d’une jolie tribu : sa belle fille Assetou Koïta est présente pour les chœurs, les maracas et des moments de danse explosifs, où l’on ne fait pas semblant malgré une sortie de couche récente. Parce qu’il faut vous dire que non seulement son mari est là, Samba Diarra, le fils de Kady ; aux percussions flûte et chœurs et  puis depuis les coulisses, la dernière née, Jade d’une beauté extraordinaire, assiste au concert- à poings fermés, sous la garde attentive et bienveillante du grand père- le mari de Kady si vous avez bien suivi. Bref trois générations sont sur scène pour célébrer le Burkina-Faso, sa musique, sa sagesse dans la tradition des griots du pays Bobo dont Kady est issue.

Et ça joue! C’est dansant (les “coincés” que nous sommes résistent. Quelle honte!?) Avec Moussa Koïta à la basse et aux chœurs (sans doute le frère de la choriste), au balafon aux percussions mais aussi Kassoum Dembélé au n’goni, balafon, percussion et chœurs, et  un certain Thierry Servient à la guitare qui va déchainer quelques chorus jazz rock assez bien sentis. Nous avons apprécié parce que très émouvant le jeu de flûte de Samba, avec un art de chanter, crier souffler dans la flûte qui rend son jeu déchirant. Nous avons apprécié aussi les thèmes de sagesse développés par Kady, la grâce rendue aux ancêtres, sans qui rien en serait possible aujourd’hui, la grâce rendue aux femmes mères courages infatigables qui transmettent la vie aux hommes aussi, sans aucune agressivité.

Un beau concert, festif, coloré dynamique, vivant!

 

[NdlR: merci à Matthieu Scheidecker pour ses photos]

 

Ont collaboré à cette chronique :