Il faut être patient pour rejouer au Clermont Jazz. Pour le batteur Matthieu Chazarenc son premier et dernier passage date d’il y a vingt ans aux côtés de Randy Brecker et d’autre sommités.
Ce soir le revoilà donc enfin avec son projet “Canto”, déjà deux albums à son actif en 2017 et 2021.
Ce soir il est accompagné comme il se doit par ses fidèles musiciens : Sylvain Gontard au bugle ; Laurent Derache à l’accordéon et Christophe Wallemme à la contrebasse.
Un alliage des meilleurs musiciens de la scène française.
Le quartet nous propose essentiellement les morceaux du « Canto II »
Au mont d’or et Vargas débutent le set.
Pour Place Jasmin – Pour Marcel Azzola le batteur et le contrebassiste quittent la scène. Laurent Derache nous offre une longue intro avant d’être rejoint par le velours du bugle. Calme et intense. Les deux s’écoutent, s’épaulent et nous emmènent vers une valse vive.
Azur est un souvenir du confinement subi en Alsace loin de ses racines.
Cançon, une sorte de gigue très enlevée qui donne des fourmis dans les jambes.
Mascagne est un emprunt au premier album. Encore une musique gorgée de soleil et de vie.
Pour le rappel Matthieu Chazarenc choisit de reprendre une chanson d’un grand monsieur qu’il a accompagné sur scène durant les dernières années de sa vie, et c’est La Bohème de Charles Aznavour. Même sans paroles c’est superbe.
Cette édition du festival de Clermont débute de toute beauté avec une formation au jeu délicat et inventif. Une belle écoute partagée. Une musique joyeuse. Un public conquis. Bravo !