La veille à Saint-Restitut, ce soir à Nyons pour un Jazz au Village en nocturne … c’est déjà une tournée pour le Lady Swing Quartet.
Le programme va présenter une histoire du jazz, à commencer par Saint-Louis Blues premier morceau de jazz joué en France en 1917 à Nantes par les soldats de l’orchestre du 369ème régiment d’infanterie américain, les Harlem Hellfighters, et leur chef, le lieutenant James Reese Europe (Quel beau nom !)
Marie-Paule Coutens est à la voix et scatte sérieux d’emblée.
François Maniez au piano accompagne façon ragtime comme le veut la période.
Lady be good de George Gershwin, l’histoire continue, Emmanuel Bouts prend un premier chorus de guitare.
Sur Puttin’on the Ritz, Paco Girerd nous fait entendre le son de sa contrebasse.
On bascule sur des chansons en français et toujours au rayon « histoire » cela débute avec Joséphine Baker et J’ai deux amours.
Une incartade en anglais avec What a little moonlight (Billie Holiday en 1934)
Retour à Joséphine Baker avec C’est lui. Une chanson bien rigolote qui sent le vécu. Pas facile à chanter, ça monte, ça descend et Marie-Paule s’en sort très bien.
Dream a little dream qui est devenu un tube dans la version d’Enzo Enzo Les yeux ouverts. Bizarrement, Marie-Paule sort son téléphone en guise d’anti-sèche et en profite pour faire des selfies et contrôler sa perruque, ce qui est plutôt surprenant.
Ménilmontant nous rappelle un autre pan du patrimoine de la chanson française, celui du fou chantant.
Le groupe fait une petite pause histoire de reposer la voix de la diva. Cela aurait été mieux avec une buvette. Rien ! Nada!
Whispering est devenu sous la plume de Boris Vian Ah si j’avais deux Francs cinquante. Un monument de la culture!
Le niveau monte, ce n’est pas la mer mais Que reste -t-il de nos amours.
C’est si Bon. Ce titre a une drôle d’histoire. Crée en France, il a été repris aux USA -entre autres par Louis Armstrong-, et nous est revenu pour en faire le tube que l’on connaît.
Girl talk repris par Claude Nougaro est devenu Dansez sur moi. Et l’on entend le premier chorus de François Maniez au clavier. On continue avec La pluie fait des claquettes. On reste en bonne compagnie pour finir le concert avec Le jazz et la java.
Inutile de dire que le public nyonsais comme les touristes présents, apprécie ces reprises « so frenchy »
Le rappel se fera sur Puttin’on the Ritz puis Ménilmontant.
En une heure et demie, ce quartet nous aura fait traverser un siècle de jazz vocal. Marie-Paule Coutens semblait toute émue de chanter devant près de trois cents personnes.