(38) IsèreJazz Club de Grenoble

15/09/2022 – Beatbox Jazz Project au Jazz Club de Grenoble

La saison a débuté ce soir au Jazz Club de Grenoble avec le set de ces trois musiciens en mode impro.
Quelle belle soirée d’ouverture !

Il y a Alem, phénoménal beatboxer humain et sa gestuelle.
Sa main droite tient le micro contre sa bouche et son autre main mime le son, un objet, une matière ou peut-être un disque vinyle, un véhicule, un rail, illusion scratch.
Son corps, son souffle et sa bouche s’expriment.
Alem, soliste, est rapide, créateur.

Stéphane Edouard est un singulier musicien lui aussi. Percussionniste à main nue, il frappe de ses paumes les percussions, et de ses doigts les cymbales. Quel son ! Fort de sa connaissance des rythmes indiens tala, il tape et tape encore. Ses mains n’ont-elles vraiment que dix doigts ?

Ils dialoguent avec le piano d’Alfio Origlio et son clavier Rhodes. Ce sont des sons amplifiés, très électriques, et du piano acoustique aussi.
Réunis autour des compositions d’Alfio et de thèmes connus allant d’Ennio Morricone à Weather Report, c’est la magie de l’impro.

La soirée se poursuit autour de “Bogota Airport” et l’album éponyme.
Alem sait faire chanter aussi le hang, un très bel instrument, et, avec l’aisance rythmique de Stéphane Edouard, ils nous transportent vers un état émotionnel tout en nuance et sensibilité…
C’est un vrai plaisir de partager cette soirée, les rythmes syncopés de Stéphane Edouard, les accélérations fulgurantes de Alem, son rythme de feu et Alfio Origlio au piano tantôt contemporain tantôt electro, précis et passionné comme toujours.

Avec en titres la Sérénade à Loulou, Texture d’Herbie Hancock – un morceau cher à Alfio, MacDo c’est fini et d’autres encore, le mot jouer prend ce soir tout son sens.

Ils aiment jouer ensemble, toujours avec le sourire.

Beatbox Jazz Project, un retour sur scène à ne pas manquer,
entre culture urbaine et jazz, comme une mise en bouche, si j’ose dire, avant Jazz Au Sommet le lendemain!

Origlio/Edouard/alem “Bogota Airport”

Bogota airport

Ont collaboré à cette chronique :