Les premiers frimas de l’automne sont arrivés.
Envie de chaleur, de douceur
Le Café des Arts est le bon endroit : un créateur d’étincelles comme le rappelle son directeur François.
Fabrice Tarel, pianiste de jazz à l’univers très personnel : le choix ne peut être meilleur.
Fabrice Tarel a momentanément délaissé son trio, pour explorer seul, une musique qui se bâtit au fil des notes, faite de compositions et de reprises de standards. C’est ce voyage musical qu’il nous propose de faire, avec lui et son beau sourire.
C’est d’ailleurs avec un standard de Mickael Jackson Rock with you, qu’il nous capte dès les premières minutes. Il nous avoue avoir revisité cette chanson qu’il aimait jeune, à l’occasion de la naissance de sa fille.
Le ton est donné : fluidité, sérénité, intensité. L’ombre de Keith Jarett plane par moment.
Et puis c’est parti pour le grand voyage avec ses improvisations, ses compositions, ses inspirations. On reconnaîtra au passage des accords connus : Un été 42 de Michel Legrand, Round Midnight de Thelonious Monk ou le gospel Nobody knows.
Fabrice, pianiste expérimenté, ne se laisse pas guider par la prouesse technique, sa musique semble se créer au bout de ses doigts, une note en entraînant un autre au gré de son inspiration.
La poésie y a sa place. Les univers sonores se succèdent avec fluidité et évidence.
Le jazz a ici une coloration multiple, parfois hypnotique lorsqu’il est répétitif, et toujours d’une grande intensité et cohérence.
L’inventivité et l’originalité de la musique de Fabrice faite de sensibilité, nous aura donné la chaleur dont nous avions besoin en ce frais soir d’automne.