(69) RhôneHot Club de Lyon

21/11/2022 – Trio Grande au Hot Club de Lyon

C’est lundi … et pourtant c’est la fête !

Exceptionnellement le Hot Club de Lyon est ouvert et nous offre une soirée de cadors.

Le service comm’ du Hot Club annonçait fièrement “3 artistes venant des quatre coins du monde : l’israëlien Gilad Hekselman, l’anglais Will Vinson et l’américain Nate Wood nous rendent visite !”  C’est bizarre d’être trois et de venir des quatre coins du monde !?

Effectivement, le club est archi comble. Gérard Vidon filtre les entrées dès l’escalier.

Jugez-en : de jardin à cours Will Vinson au sax alto (et au clavier) ; Gilad Hekselman à la guitare et Nate Wood à la batterie … et à la basse (en même temps … si si !)

Ces trois là forment le nouveau Trio Grande depuis que Nate Wood a remplacé Antonio Sanchez. Le trio avait sorti un disque inspiré en 2020 … mais n’avait pu se produire pour les raisons que vous connaissez.  Ils entament une tournée européenne en passant par le Hot Club de Lyon. Une chance !

Trip wire nous installe d’emblée dans une ambiance jazz fusion électrique du meilleur aloi.

Elli Yeled Tov  est une composition de Gilad dédiée à son fils Elliot, morceau des plus surprenants un air de biguine où Nate impulse à la batterie et nous offre des chorus de la main gauche à la basse électrique. Will n’est pas en reste et lâche son sax sur quelques mesures pour taquiner son claviers … Gilad nous délivre quelques arpèges saturés tout en nous offrant son plus beau sourire. Au passage il nous offre quelques accords décadents du genre La Cucaracha ou Brazil , l’air de rien, et pour la première fois de ma vie j’ai vu Nate Wood sourire, ce fut fugace mais avéré (finalement il est humain).

Dans ce trio chacun vient avec ses compositions, Oberkampf est de Will, une ballade d’apparence calme.

Le set avance avec ses surprises à chaque morceau. 

Le set s’achève sur Resting jazz face de Will (sur son dernier album)

 

Magic chord de Gilad entame le second set puis arrivent les morceaux de bravoure où chaque solo est une pure merveille avec virtuosité et clins d’œil aux « anciens ». Les citations fusent et les notes défilent.

Les trois musiciens s’amusent et nous avec … que dire, nous nous régalons.

Le concert est bien installé. Le public est en confiance alors les trois musiciens prennent leurs aises. Chacun y va de son solo soutenu par les compères. La concentration est palpable de même que la jubilation collective.

Quelle belle idée que d’avoir réuni trois musiciens aussi différents. Trois musiciens dans la plénitude et dont la rencontre fusionnelle frise la pierre philosophale. Ils méritent une grande scène.

Ont collaboré à cette chronique :