Ah Fareins et son sens de l’accueil ! Chaque soir une formation va au devant du public et le fait patienter dans le hall avant l’ouverture des portes de la salle, histoire de prendre une coupe de champagne entre amis. Pour la première année, le tout jeune atelier jazz de l’école de musique de Fareins a monté un band et un répertoire. Cela s’appelle Saône of Jazz. Sous la direction de Philippe Porcher, ils nous servent quelques morceaux fameux du “Great American Songbook”.
Puis direction la salle.
Olivier Truchot, le parrain du festival, est très heureux de venir à Fareins pour célébrer cette vingtième édition avec un groupe d’amis. Le projet est un hommage à la chanteuse Peggy Lee que le Duke avait surnommé « La reine du cool ».
Et pour incarner Peggy Lee nous retrouvons la pétulante Tania Ivanov que nous avions découverte en début d’année au Hot Club de Lyon (voir ici).
Olivier prend le temps de nous présenter la genèse de cette formation et les musiciens. Il précise qu’il a passé un paquet d’heures pour réarranger les titres pour prendre en compte les deux soufflants invités ce soir, et pas des moindres. A savoir Michael Cheret au sax ténor et Rubinho Antunes à la trompette.
Le set débute par un tube : Day in, day out avant d’enchaîner par un blues comme le chantait Peggy Lee à ses débuts (You came a long way from Saint Louis)
Nous ferons plusieurs passages par l’incontournable Cole Porter comme avec ce Kiss me Kate.
If dreams come true est un de ses tubes interprété alors qu’elle brillait avec l’orchestre de Benny Goodman.
Arrive un autre de ses tubes Big spender. Bizarrement Tania dédie ce titre au “boss” Jacques Seigneret (allez savoir pourquoi ?).
It’s a good day est un autre titre incontournable, presque aussi connu que son Fever, que nous n’entendrons pas ce soir.
Tania n’est pas timide et émaille ses chansons de propos sympas, quelques anecdotes, un peu d’histoire. C’est croustillant et bien fait.
Avec You deserve it, Olivier introduit son nouvel instrument fétiche, la sonnette (déjà utilisée sur Big spender) et incite le public à battre des mains suivant des règles précises à chaque coup de sonnette … ou pas. C’est un quasi échec mais c’est drôle .
On continue sur des blues, des chansons de Broadway et maints autres tubes. Il faut dire que le répertoire de Peggy Lee est riche et varié.
La présence des deux soufflants est une réussite et apporte un supplément d’âme à la version voix + trio.
Ce set vitaminé et chargé d’histoire a été le plus intéressant de cette édition de Jazz à Fareins.
Tania Ivanov: voix ; Olivier Truchot: piano ; Christophe Lincontang: contrebasse ; Julien Vuillaume: batterie ; Rubinho Antunes: trompette ; Michael Cheret: sax ténor