(38) IsèreCafé des Arts (Grenoble)

17/12/2022 – Malcolm Potter invite Rani Geroult au Café des Arts

Samedi 18 décembre, au Café des Arts à Grenoble, le Malcolm Potter Quartet fêtait la sortie de son nouvel album « My inspirations » (Inouïe Distribution).

Après son album « Made to measure » (Inouïe Distribution) sorti à l’automne 2021, exclusivement composé de créations originales, Malcolm Potter a souhaité faire un neuvième album où il revisite des chansons d’artistes qui l’ont inspiré afin de partager ou de faire découvrir.

Un album inclassable dont il a le secret, plein de bonnes vibrations, fait de groove, swing, soul, … teinté de pop rock par moment.

Un album qui conserve tout l’esprit du jazz et de la soul avec de somptueux arrangements, des harmonies riches et surtout un album qui lui a donné l’occasion d’inviter des musiciens avec lesquels il collabore, pour certains depuis de nombreuses années, notamment Jérôme Nicolas (saxophone Tenor), Alfio Origlio (Piano), Christophe Blond (Piano) , Andy Barron (Drums).

Cet album sera disponible sur les plateformes de téléchargement à partir du 20 Janvier prochain.

Samedi soir sur la scène du Café des Arts, Malcolm Potter a réuni autour de lui une partie de la talentueuse équipe qui a collaboré à cet album : Yohan Jacquier au saxophone ténor, venu spécialement de Suisse, Dan Dumon à la Guitare, Patrick Argentier à la batterie, et la chanteuse d’origine indienne Rani Geroult.

Pascal Derathé avait découvert cette chanteuse fin 2020 au Gourmet Bar et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il avait été particulièrement emballé et ému (voir ici).

Sur ses recommandations, je me suis empressé de venir découvrir à mon tour cette merveilleuse chanteuse dans ce cadre intimiste du Café des Arts, avec une équipe que j’apprécie particulièrement et que je suis déjà depuis un moment. Le moins que je puisse dire c’est que je n’étais pas prêt à cette rencontre.

Après un premier morceau du quartet swing pour lancer le concert, Rani Geroult arrive enfin sur scène, habillée d’une robe de soirée noire qui dessine parfaitement sa silhouette. Enveloppée dans une fourrure, telle une diva du jazz, elle rayonne sur scène, envoûtante et fragile à la fois.

Elle commence avec deux surprenantes reprises de Marilyn Monroe , d’abord calme avec I wanna be loved by you et un peu plus rythmée avec My Heart Belongs to Daddy démarrée en tango et terminée avec un swing endiablé.

Elle me fait penser à Ella, à Sarah ou à Billie. La soirée se promet d’être explosive.

Cela se poursuit avec différents titres, tantôt jazz, blues et tantôt pop.

Nous avons été emballés par le somptueux Fragile de Sting en duo avec Malcolm.

A suivi un autre duo sur une reprise de Betty Carter et Ray Charles, Baby it’s cold outside.

S’ensuit Norwegian Wood des Beatles arrangé par Pat Metheny avec une introduction de Dan à la guitare et un magnifique solo de Yohan au saxophone ténor.

Puis vient Ce petit chemin. Il me fait penser au chemin que j’ai parcouru pour découvrir ce projet qui me fait tourner la tête.

L’orchestre s’emballe ensuite sur Can’t buy me love arrangé par Alfio Origlio. Superbe moment.

Rani s’approche ensuite de Malcolm pour un duo poignant sur Practical arrangement de Sting. Les deux voix puissantes et chaudes de Malcolm Potter et Rani Geroult se marient à merveille, un sublime moment suspendu plein d’émotions.  (Voici un extrait vidéo de ce duo pour vous faire une idée https://youtu.be/UMK53GwXVEE )

Vient ensuite un morceau plus pop avec Try to be good, une jolie composition originale de Malcolm Potter de son précédent album “Made to Measure”.

Le concert se termine sur un blues d’Aretha Franklin Dr  Feelgood, et là le public comme moi-même nous n’étions pas prêt à être submergé d’émotion de la sorte. Rani au chant tient du divin avec sa voix puissante. Ce moment extraordinaire restera gravé en moi.

Le public debout applaudit à tout rompre, ovationne cette belle équipe et exige un rappel.

Le quintet s’exécute et nous concocte une interprétation de folie de Sir Duke de Stevie Wonder avec Rani au chant, en duo avec Yohan, son survolté et puissant au saxophone ténor.

Une fin de concert endiablée où le public est resté debout pour danser et profiter de ses derniers instants.

Submergé par l’émotion, les yeux pleins de larmes je suis allé féliciter en fin de concert cette merveilleuse artiste dont le talent n’a d’égal que son humanité et sa gentillesse. Une magnifique rencontre.

J’espère que ce projet se reproduira sur scène prochainement.

Ont collaboré à cette chronique :