Quelle chance pour le public ce soir, car le Jazz Club de Grenoble reçoit Philippe Sellam, compositeur et saxophoniste réputé multi-talentueux, ayant collaboré avec des Grands comme Michel Portal, Roy Hargrove, Andy Emler pour ne citer qu’eux, ou des artistes comme Henri Salvador ou Claude Nougaro !
Quelle chance pour le public qu’il se soit entouré, pour son trio, d’Alfio Origlio, compositeur et pianiste bien connu ici, et du batteur Nicolas Viccaro !
Quelle chance, enfin, pour le public d’avoir pu profiter d’un concert exceptionnel !
Quand Philippe Sellam dit : « Mon instrument fait partie de moi, c’est comme une partie de mon corps, je me sens bizarre sans lui », on le croit volontiers. Massif, il fait corps avec ses instruments, saxophone soprano et alto, laissant un son clair et puissant envahir l’espace.
D’emblée le ton est donné : Énergie, puissance et virtuosité.
Il faut voir la joute musicale à laquelle se sont livrée Alfio et Vincent, tous deux transcendés par la profusion des notes, donnant à la musique une telle énergie que leurs visages se défiguraient. Alfio semblait avoir quatre ou cinq mains, tant il volait d’un clavier à l’autre : Fender Rhodes, piano, Moog. Vincent, survolté, jouait avec son corps. Une osmose totale.
Quelle classe !
Avec cette énergie communicative, nos musiciens ont fait exploser ce moment, nous propulsant dans une autre dimension, dans un tourbillon de notes, d’improvisation parfois déjantée, comme dans un mouvement perpétuel.
Il y eut cependant un moment différent, où seul le piano et le saxophone ont exprimé avec finesse toute la poésie et le lyrisme de ce morceau délicat.
Ils nous ont proposé Kim, Afro Jojo, les coteaux suisses, Novaland, compositions de Philippe ; Sérénade, La Didonade, compositions d’Alfio, de la musique audacieuse servie par des grands du Jazz.
Bien sûr il y eut un Rappel et là, ce fut l’explosion totale !
