Ce concert est une double retrouvaille : tout d’abord celle du festival avec cette salle qui vient de réouvrir après plusieurs mois de travaux,
et surtout celle d’avec Ukandanz, cette formation qui nous a fait découvrir cet Ethiojazz désormais bien ancré dans nos oreilles. D’autres l’ont fondé tel Mulatu Astatke* mais Ukandanz nous l’a révélé dans la région il y a déjà plus de dix ans (voir l’interview par Sarah Brunel en 2012).
Le mérite en revient à Damien Cluzel et sa rencontre entre autres avec le chanteur éthiopien Anasqè Guèbrèyès. A cela rajouter celle avec le génial et fantasque saxophoniste Lionel Martin et Fred Escoffier aux claviers, Guilhem Meier à la batterie désormais remplacé par Thomas Pierre. Vous avez ici la recette d’une alchimie musicale déroutante et captivante.
Encore une fois la prestation de Ukandanz est envoûtante. C’est électrique, rock et surtout authentique au sens où cela vous prend aux tripes.
Le groupe présente des nouveaux morceaux mais ne se gêne pas pour reprendre ses premiers titres … pas une ride.
Anasqè est en transe, Lionel fait son extra-terrestre, à fond tout le temps. Les trois autres compères abondent.
Ils construisent un univers musical très particulier maniant délicatesse et intensité. On reste scotché comme aux premiers jours.
*: Mulatu Astatké passe à La Belle Electrique à Grenoble le 31 mars 2023 (voir ici)