Il y a du monde ce soir au Jazz Club pour la présentation de “Crésistance” du Mettà Trio, un nom évocateur de perfection. Dans cet univers jazzistique, il fait bon vivre, respirer et aimer.
Les mains de Camille Thouvenot se baladent sur le clavier, Andy Barron inégalable jazz drummer et faiseur de rythmes subtils dialogue avec la contrebasse de Christophe Lincontang, sur un territoire éloquent, significatif.
Nés pour jouer, une enfance surgit de leurs doigts habiles dans une atmosphère “friendly yours” amicale, conviviale, sympathique.
Ils joueront leurs compositions et des standards.
En intro, le voyage commence avec un duo Andy Barron et Camille Thouvenot, accrocheur sur une Valse au carré et qui se poursuivra avec le contrebassiste et le batteur tout sourire.
Puis ils jouent Nardis de Miles Davis ré-arrangé et bidouillé.
Ce sera ensuite Bérénice et Eliott, deux compositions pour deux enfants avec les notes aériennes du piano et un final densifié par le jeu du contrebassiste, Christophe Lincontang, suscitant une belle écoute attentive. Avec Rasta Jazz, ce sera un son plus intense qui pulse, festif et un remarquable final à la batterie. Le premier set se terminera sur Caravan avec des échanges de regards et sourires complices.
Au deuxième set, Camille Thouvenot annonce : ce sera Coltrane, My favorite thing of course (NdlR :ceci dit la musique avait été créée par Richard Rodgers en 1959).
Les mains de ces trois là ont une vie propre, une physique du monde, une tendre alchimie qui donne et fait vivre les standards du jazz.
Years, c’est un morceau dédié qui aurait pu se nommer Seven years. Et il y aura aussi un vibrant hommage à Wayne Shorter, un jazz musette Indifférence avec un son extra et au final Couleur d’automne agrémenté de deux rappels.
Le leader est un pianiste mais c’est Le Mettà Trio que nous avons écouté ce soir. Du pur son, merci à eux.
Voir la chronique de Crésistance par Laurent Brun