Ce combo de Saint-Egreve cornaqué par le contrebassiste Gil Lachenal s’est choisi son nom en pensant à la composition de Michael Breker Nothing Personal. Bizarrement ce titre ne fait pas partie de leur répertoire. Avec un joli humour Sylvain Truel, le saxophoniste, m’explique avant le concert qu’il vont jouer exclusivement des reprises. Une piste ?
En effet nous entendrons
- Totem pole de Lee Morgan
- Funkallero de Bill Evans
- Elm Une composition de Richie Beirach
- Arrive un morceau que les musiciens ne se donnent même pas la peine de présenter. On reconnaît dès les premières mesure Caravan mené bon train, avec une batterie bien incisive.
- Sweet sorrow de Joshua Redman a été choisi par le saxophoniste du groupe histoire de se faire plaisir en interprétant cette ballade suave, l’arrangement met bien en valeur les deux soufflants
- Armando’s rhumba de Chick Corea ?
- Brazilian love affair de George Duke
- Amandla écrit par Marcus Miller pour Miles
- Trains un thème écrit par le vibraphoniste Mike Mainieri des steps Ahead en l’hommage de celui de La Mure (on se plaît à y croire)
- Revelation des Yellowjackets
Ce combo très soudé n’en n’est pas à son coup d’essai ici. Il avait déjà rencontré un franc succès en 2020 juste avant que le rideau Covid ne tombe. Les organisateurs et le public l’a retrouvé avec un plaisir non dissimulé et a apprécié le répertoire éclectique qui fait la part belle à des grands noms du jazz récent. Thierry Tabeaud qui fait office de Monsieur Loyal est très influencé par Marcus M. et cela s’entend. Julien Didier caché derrière ses oreillettes ne fait pas de grands effets de manche mais assure grave aux baguettes. Sylvain Truel au saxophone fait montre d’un son déjà personnel. Le clavier électrique mériterait d’être mieux réglé.
Sylvain Truel: sax ténor ; Pierre Mallet: clarinette ; Vincent Planat: piano ; Thierry Tabeaud: basse ; Julien Didier: batterie
