(38) IsèreLa Faïencerie

17/03/2023 – Sandra N’Kaké “Elles” à la Faïencerie

La Faïencerie à La Tronche annonce complet pour ce concert de Sandra N’Kaké.

La flûte traversière introduit le premier morceau bientôt accompagnée par le violoncelle, discret , un écrin pour la voix chaude, épurée, de Sandra. A capella sa voix grave, douce et tendre est ponctuée de clameurs tristes. C’est poignant. Quelques paroles parlées « I will not be a victim ».

Le ton est donné ! Si ce concert s’appelle “Elles”, c’est pour que nous tous agissions contre les violences faites aux femmes. Sandra s’accompagne à la guitare pour des paroles tantôt étouffées, tantôt hurlées. La rage monte et le tempo s’accélère. « Nous sommes Elles ».

Des tonalités folk pour Love Came Here de Lhasa De Sela. Sandra claque des mains avec le public. Paul Colomb nous gratifie d’un solo de violoncelle enjoué.

« Love came here and never left » est scandé avec le public tandis que Jî Drû s’amuse à la flûte traversière.

Quelques pas dansés souplement, un gros bâton de bois à la main qui cogne le sol pour ponctuer « you can dream again » ou dans un autre thème, « I’m calling you right now », dans un rêve alors que la flûte s’envole.

On apprécie beaucoup les musiciens : une introduction au violoncelle, animé, précieux, scintillant et enfin très grave ; la flûte enchaîne, vive, virevoltante. Jî Drû lance ses onomatopées tout en jouant de son instrument. Le public savoure !

Sandra remercie individuellement ses musiciens, les techniciens, l’équipe de la Faïencerie et le public qui contribuent à faire société. Merci à Elles, toutes ces femmes qui ont semé les graines, nous les chantons. Les applaudissements crépitent.

 

Pour le rappel, Sandra chante avec la salle, elle se lâche enfin… dans un élan de sympathie.

« Fais battre ton tambour
Fais-moi danser
Je sens ma peine qui monte
Je vais la chanter … »

Le violoncelle, grave, martèle le chant.

Une belle performance musicale, une voix qui transporte les émotions, des musiciens qui nous subjuguent…

Il a seulement manqué quelques mots pour introduire les morceaux (surtout en première partie de concert) afin d’entrer dans le monde de Sandra et apprécier ses thèmes.

 

Paul Colomb : violoncelle ; Jî Drû : flûte traversière ; Sadra N’Kaké : voix, guitare 

Ont collaboré à cette chronique :