Samedi soir au Hot Club de Lyon, encore une fois le club affiche sa bonne santé. Il reste quelques places et elles seront comblées au fil de la soirée.
Et pourtant le trio qui officie ce soir ne fait pas dans la facilité. En effet le leader et compositeur est le batteur. Chose rare.
Syllogism entame le concert. D’emblée Simon Martineau à la guitare amène sa patte bien encadré par son leader Thomas Delor, c’est un peu âpre mais on sent la le volcan sous la lave.
On découvre très vite la complicité entre le guitariste et le batteur qui fusionnent.
Silence the 13th qui témoigne que le silence est la treizième note (sic). Morceau éthéré s’il en est où les silences sont musique. Du jazz planant comme on n’en fait plus guère. Ce morceau donne son titre au dernier album du trio sorti en 2020 et qu’il ne promeut que maintenant (Covid oblige)
Ensuite ils installent un surprenant dialogue, sur My little suede shoes de Charlie Parker oui un dialogue! entre la guitare et ses riffs et la batterie qui regorge de malices dans son sac.
Le premier set s’achève sur un titre prémonitoire Une soupe et au lit, morceau qui revient dans les clous du hard-bop. Surprenant après les morceaux que nous venons d’entendre.
Le second set reprend avec un nouveau dialogue entre guitare et batterie. Le tout très soft avec quelques ponctuations de la contrebasse. Un univers intimiste qui ravit le public.
Et puis le set se poursuit sur une subtile et magnifique ballade puis les différents univers proposés par ce trio surprenant et plaisant.
P.S. : en préparant ce papier j’écoute en boucle cet album “Silence the 13th” … et je me régale.
Voir aussi la chronique de l’album par Nicole Videman sur latins-de-jazz.com
Simon Martineau, guitare ; Georges Correia:: contrebasse ; Thomas Delor: composition, batterie
