Quoi de mieux pour conclure un dimanche gris, glauque et humide que d’aller chercher le soleil là où il se trouve ? Dans la musique de l’octet Rio 77 et le cœur de ses musiciens
C’est à Alix un village des « Pierres dorées » du Beaujolais que les musiciens nous convient.
La salle rurale s’est animée dès l’après-midi avec un cours de samba prodigués par Erica histoire de transmettre quelques rudiments utiles pour la suite.
Le concert commence, le public (peu nombreux) est déjà chaud.
Rio 77 reprend un répertoire de compositions brésiliennes des années 70 sur un mode très « soul / funk » renforcé par la présence des trois soufflants : Rubinho Antunes à la trompette ; François Morin au trombone et Matthieu Huteau au saxophone ténor. Le groupe reprend notamment des morceaux de l’album “Maria Fumaça” de Banda Black Rio sorti en 1977 … d’où le nom Rio77 (CQFD).
Sur le devant de la scène c’est la superbe Paula Mirhan à la voix et aux petites percussions. Elle chante, elle danse, elle ambiance.
A la rythmique on retrouve le régional de l’étape (il habite à quelques minutes) Olivier Truchot aux claviers qui nous rappelle que cette formation est son « groupe de cœur » ; Mauro Martins à la batterie, ce dernier a joué avec quelques pointures du jazz international et nous montre toute l’étendue de son talent tout au long du concert ; Thomas Renwick à la guitare et l’un des quatre Brésiliens de la bande Rui Barossi à la basse électrique.
On croit connaître la musique brésilienne, on la réduit trop souvent à la samba et au choro. Avec Rio 77 on retrouve une musique différente, enjouée, dansante et que je n’hésite pas à intégrer dans la grande famille du jazz. Chorus, improvisations, scats sont au rendez-vous.
Après le rappel, les musiciens quittent la scène en mode fanfare et vont offrir quelques notes aux vaches qui paissaient juste à côté. Elles ont eu peur pour leur lait et ont détalé. Il va falloir les éduquer.