L’espace de La Tour à La Buisse accueille une exposition de photos de jazz de deux photographes locaux très expérimentés. Sébastien Cholier et Martin Stahl ont sélectionné des clichés en noir et blanc relatifs aux concerts de jazz qu’ils ont couverts dans la région.
La salle est prête pour accueillir Kitchen, par un duo clarinette / guitare issu du collectif La Forge, nid de compositeurs-improvisateurs réunis bien connu à Grenoble.
Michel Mandel utilise pour ce premier morceau une clarinette basse posée sur un pied. Richard Bonnet l’accompagne à la guitare. Le souffle chaud alterne avec le roulement de petites notes fragiles. On accélère un peu pour obtenir un tempo de marcheur heureux.
Pour A Titre Provisoire, la guitare roucoule gentiment sur les notes graves de la clarinette qui somnole. Subitement, ils s’éveillent ensemble puis Michel continue seul, calmement.
Michel a un jour découvert un petit instrument éthiopien. Celui-ci l’a inspiré pour ce thème Ethiopiques, joué avec une clarinette classique. Quelques notes égrenées à la guitare introduisent le chant aigu, plaintif, de la clarinette.
Une composition de Richard, Morning Bear, fait apparaître dans notre imaginaire cet ours qui sort de son sommeil, trottine à petits pas, grogne puis retourne à ses occupations, bien en forme, avant se s’assoupir à nouveau. Que c’est bon de se laisser emporter ainsi !
Canicule évoque parfaitement une ambiance sourde, écrasante.
On termine sur Bonne Révolution, une composition de Richard. Le duo est fluide, mutin comme un chant triste qui se rebelle. Le public écoute attentivement.
Un concert surprenant, tout en subtilité, en toute intimité.
