(38) IsèreFort BarrauxLes Détours de Babel

10/04/2023 – Brunch musical au Fort Barraux pour les Détours de Babel

Lundi 10 avril le festival Les Détours de Babel clôturait sa treizième édition dans l’une des plus anciennes et prestigieuses places défensives des Alpes, le Fort Barraux, pour un brunch musical exceptionnel.

Ce magnifique lieu surplombant la vallée du Grésivaudan a permis aux organisateurs du festival de nous proposer un large choix de concerts (douze au total) sur quatre scènes (Grande scène, Salle Vauban, Chapelle, Salle d’exposition) où se sont succédés, toute la journée, six groupes avec deux interventions chacun.

Chaque spectateur pouvait choisir dès son arrivée, jusqu’à deux concerts en intérieur en plus des quatre concerts ouverts à tous sur la grande scène dans l’herbe sur la place d’arme du fort.

Une organisation bien huilée, avec des sets de quarante cinq minutes et un timing respecté avec précision pour permettre aux spectateurs de passer d’un concert à un autre. Chacun pouvait, à sa guise, suivre les concerts en intérieur, lézarder au soleil dans l’herbe de la place d’arme ou se restaurer grâce à un large choix sur place.

Une ambiance conviviale et festive qui nous aura permis de profiter pleinement de cette belle journée de fin de Week-End Pascal.

Cet évènement a remporté un vif succès auprès d’un public venu en grand nombre à cette occasion.

Evènement produit par le Festival Détours de Babel, avec le soutien de la Communauté de Communes du Grésivaudan et de la Ville de Barraux.

 

Les Jardins de Samarcande – Ensemble Kimya Invité Garth Knox 

11h30, la journée commence dans la salle Vauban avec le quatuor Kimya et leur invité Garth Knox qui présentaient leur projet « les jardins de Samarcande », une alchimie musicale, entre Orient et Occident.

Inspiré du livre d’Amin Maalouf “Samarcande“ et alliant musiques classique et contemporaine d’Europe, du Moyen-Orient et d’Inde, l’ensemble Kimya (alchimie en arabe) nous offre une déambulation imaginaire dans ces Jardins aux mille et une saveurs.

Un quatuor composé d’instruments à cordes, violon alto, viole d’amour, santour et de percussions.

L’ambiance tamisée et feutrée de la Salle Vauban contribue à ce moment suspendu hors du temps.

Avec

  • Amir Amiri : santour
  • Olivier Marin : alto, viole d’amour
  • Jérémie Abt : percussions
  • Alice Picaud : violoncelle
  • Invité Garth Knox : composition, alto, viole d’amour

 

“Bengue” – Fidel Fourneyron

12H15, la journée se poursuit sur la grande scène à l’extérieur sous un soleil au zénith avec “Bengue”.

Mot d’argot ouest-africain désignant l’Europe, “Bengue” nous propose un concert de jazz panafricain. Emmené par le compositeur Fidel Fourneyron, ce songbook porte des récits à travers une écriture orchestrale qui sait tisser des liens entre jazz et textes littéraires, nous laissant découvrir la polyphonie de l’Afropéanité.

Un super moment de musique, très rythmé et très joyeux qui a enjoué le public nombreux sur la place d’arme à l’heure du déjeuner.

  • Emma Lamadji : voix
  • Clément Janinet : violon
  • Fidel Fourneyron : trombone, composition
  • Samuel Mastorakis : marimba, percussions
  • Ophélia Hié : balafon, doums, bara
  • Mélissa Hié : djembe, balafon, bara
  • Thibaud Soulas : contrebasse

 

“Falsetas” – Yardani Torres et Marc Crofts

A peine le temps de déjeuner sur le pouce, à 13H15 nous retrouvons dans la salle Vauban “Falsetas” pour un instant partagé de flamenco … au violon pendant que, au même moment, Louise Jallu se produit dans la Chapelle et Abraz’Ouverts dans la Salle d’exposition.

Jouer du flamenco à deux violons, c’est le défi que se sont lancé Yardani Torres Maiani et Marc Crofts, deux musiciens de haut vol, nourris par la musique classique et le jazz.

Le duo propose ainsi un programme de compositions originales, fermement ancré dans des formes traditionnelles du flamenco, tout en utilisant des moyens contemporains, en enchaînant tangos, fandangos, bulerias.  Ils étaient accompagnés pour l’occasion de la danseuse Sylvia Perujo, pour le plus grand plaisir des spectateurs de la salle Vauban qui était pleine.

Avec

  • Yardani Torres : violon
  • Marc Crofts : violon
  • Sylvia Perujo : danse flamenca

 

Stracho Temelkovski Quartet invitée Nesrine

Début d’après-midi, nous retrouvons sur la grande scène extérieure, Stracho Temelkovski Quartet et leur invitée Nesrine au violoncelle et à la voix.

Création musicale qui évoque l’universalité de la musique, « Strachospheric » veut être un pont transatlantique entre le Brésil, les Balkans et l’Orient, ouvrant sur un dialogue entre rythmiques et lignes mélodiques latines, balkanes et maghrébines… Avec Grenoble au centre, cette terre d’accueil, son port d’attache, où le musicien au long cours pose ses valises pour retrouver ses proches.

Un superbe moment de musique dont Stracho et son équipe ont le secret. Ils nous embarquent dans un univers merveilleux fait de voyage, de diversité, d’espoir et de foi en l’humanité, bercés par cette musique rythmée un brin mélancolique qui nous transporte dans notre enfance et nos souvenirs.

Avec

  • Nesrine : chant, violoncelle
  • Ashraf Sharif Khan : sitar
  • Stracho Temelkovski : basse, mandole, percussions, beatbox
  • Jean-François Baez : accordéon
  • Jean-Charles Richard : Saxophone soprano

 

Louise Jallu

15H, nous retrouvons Louise Jallu dans la chapelle, pendant que, au même moment, l’ensemble Kymia rejoue dans la Salle Vauban.

Révélation du tango moderne, cette jeune virtuose du bandonéon propose un répertoire mélangeant d’une part, des morceaux de son répertoire « Francesita » autour des compositions du compositeur Enrique Delfino (1895–1967), et inspiré par l’étonnant livre d’Albert Londres sur la « traite des blanches » en Argentine, d’autre part, des œuvres du grand Astor Piazzolla, inventeur du tango nuevo, dont on a célébré en 2021 le centenaire de la naissance.

Un moment suspendu dans l’écrin somptueux de la chapelle à la découverte de l’univers merveilleux de Louise Jallu.

Avec

  • Louise Jallu : composition, bandonéon

 

 

“Bengue” – Fidel Fourneyron

15H45, nous retrouvons « Bengue » pour la deuxième fois de la journée sur la grande scène au centre du fort.

Cette superbe équipe met encore l’ambiance en ce milieu d’après-midi.

  • Emma Lamadji : chant
  • Clément Janinet : violon
  • Fidel Fourneyron : trombone, composition
  • Samuel Mastorakis : marimba, percussions
  • Ophélia Hié : balafon, doums, bara
  • Mélissa Hié : djembe, balafon, bara
  • Thibaud Soulas : contrebasse

 

Abraz’Ouvert

16H30, nous retrouvons un moment Abraz’Ouvert dans la Salle d’exposition, pendant que, au même instant, Falsetas se reproduit dans la Salle Vauban.

Au croisement des chemins de la musique contemporaine, du théâtre musical et des rythmes persans, « Abraz’ouverts » se joue des liens entre musique et geste, son et sens, tradition et création.

Dans une mise en scène pleine de malice, deux percussionnistes composent sur scène des retrouvailles pétries de quiproquos et de malentendus, jouant du zarb persan de manière peu conventionnelle. Ils se croisent et se toisent, se retrouvent et se séparent, improvisent, s’interpellent dans une langue inconnue mais familière…

Avec

  • Jérémie Abt & Bastian Pfefferli : interprétation
  • Jean-Pierre Drouet : mise en scène
  • Jean-Pierre Drouet, Georges Aperghis et Braz Bazar : compositions
  • Claire Heggen : regard artistique

 

 

Stracho Temelkovski Quartet invitée Nesrine

Fin d’après-midi, nous retrouvons pour la deuxième fois, et avec grand plaisir, sur la grande scène extérieure, Stracho Temelkovski Quartet et leur invitée Nesrine au violoncelle et au chant.

Cette équipe de haut vol clôt cette belle journée et prolonge un moment cet instant dans une atmosphère un peu plus calme de fin de journée, propice à apprécier encore plus cette merveilleuse musique.

Avec

  • Nesrine : voix, violoncelle
  • Ashraf Sharif Khan : sitar
  • Stracho Temelkovski : basse, mandole, percussions, beatbox
  • Jean-François Baez : accordéon
  • Jean-Charles Richard : saxophone soprano

 

 

Le mot de la fin

Cette treizième édition du festival Détours de Babel se termine après quatre vingt quinze concerts. Nous souhaitons bon vent à Joséphine Grollemund et Pierre-Henri Frappat, la nouvelle équipe de direction du CIMM, organisateur du festival.

 

Ont collaboré à cette chronique :