L’international jazz day est une journée consacrée au jazz tous les 30 avril au niveau mondial. Le but est de célébrer le jazz comme vecteur de rassemblement entre les peuples. C’est la onzième année que cette manifestation a lieu dans notre région. Cette édition 2023 s’étend de Vienne à Macon en passant Lyon et Villefranche-sur-Saône, et de Saint-Etienne à Grésy-sur-Aix en passant par Bourgoin-Jallieu.
Nous avons commencé cette journée à l’heure du brunch, midi pour un dimanche c’est pas mal, au Ninkasi de Vaise avec le duo The Gents, composé de Florian Coppey à la Contrebasse et Marc Cabrera au piano. Ces deux jeunes musiciens issus du Conservatoire de Lyon, nous proposent un set composé de standards façon piano-bar.
C’est en douceur que ces deux amis commencent avec un dialogue qui montera gentiment en intensité. Le pizzicato de la contrebasse répond au jeu percussif du piano sur Have you met miss Jones. Le jeu est précis et joyeux avec des échanges qui s’installent entre les cordes pincées et les cordes frappées sur Throw it Away d’Abbey Lincoln et Satin Doll de Duke Ellington. Le contrebassiste accompagne le pianiste sur ses solos et à l’inverse les solos de contrebasse sont ponctués par les touches du piano. Sur Someday my Prince will come, les deux musiciens montrent la maîtrise de leurs classiques. Avec l’exposé du thème par le piano qui est suivi par le rythme de la contrebasse. Puis c’est le solo de la contrebasse qui reprend le thème soutenu par le piano. La trame du morceau de jazz est respectée dans une grande qualité d’échanges. Leurs jeux sont dynamiques est enjoués sur Blues in the Closet d’Oscar Pettiford. Les deux instruments se répondent puis se retrouvent sur le thème. Ils terminent par une ambiance festive et dansante avec la danse populaire du sud des Etats-Unis Cake Walk.
Ces deux jeunes jazzmen, nous ferons part à la pause de leur enthousiasme pour les standards et de leur passion pour de nombreux musiciens. Avec Florian Coppey et Marc Cabrera, le jazz de qualité a de beaux jours devant lui.
Heureusement, les jeunes enfants forcés de venir écouter du jazz à l’heure du déjeuner, ont eu droit à un hamburger comme compensation. Non mais, il y a quand des parents indignes pour obliger de si jeunes personnes à écouter cette musique ! [NdlR : Cette phrase est à prendre à un degré très supérieur]
