Après les présentations d’usage on entend les premières notes d’Etienne Deconfin au piano. L’oreille est immédiatement captée. Comme rarement. La batterie d’Arthur Declercq s’éveille. Julien Bertrand entre dans le jeu. Le niveau monte d’un cran. L’esprit du bop se retrouve une nouvelle fois dans ce club. Liam Szymonik, saxophoniste alto inconnu de nos service prend un premier chorus très chaud. Derrière, quasiment caché, François Gallix est à l’affût et fait plus qu’accompagner le tout, planqué derrière sa “grand-mère”…
Nous allons passer une bonne, une très bonne soirée !
Ce premier titre s’appelle Waxman tiré du nouvel album “Waxmen” enregistré en mars à Barcelone.
On poursuit avec Let’s spread some love autre nouveauté réjouissante.
Comme à l’accoutumée avec ce quintet, les morceaux sont riches en improvisations, enchaînés et liés par des solos ce qui donne un effet de continuum sur plus d’une demi-heure. On se prend cela comme un uppercut. Julien Bertrand avait visiblement un grosse envie de jouer, de se plonger dans sa musique. Il ne prendra la parole qu’à l’issue du troisième morceau pour présenter ses acolytes et les morceaux.
Puis on passe à un hommage à Wayne Shorter avec une reprise bien remaniée de Pénélope.
Suit une autre composition Fear and healing dont la composition aurait été inspirée par “l’histoire” sur les retraites qui nous a bien préoccupé ces dernières semaines.
Le premier set s’achève sur une ballade élégante dédiée au fils de Julien Little one for the little one.
Le second set débute par une reprise de Le p’tit nouveau titre issu du précédent album “Free revolution zone” (voir la chronique de Laurent Brun) probablement dédié à Liam qui intègre le groupe, mais ceci n’est que personnel. Durant ce morceau Arthur Declercq nous gratifiera d’un solo de batterie bien senti… avant que ça parte en free… Mais fort heureusement, les cinq se ressaisissent et reviennent dans un schéma plus convenu. Le morceau enchaîne sur Burning brain un morceau inédit a découvrir dans le nouvel album. Nous avons hâte !
Precious feeling est une ballade bienvenue après ce débordement d’énergie. Symbiose entre le bugle et la section rythmique. Les dialogues entre bugle et piano provoquent quelques réactions de satisfaction dans le public… et c’est mérité. Superbe moment.
Groove est une reprise du saxophoniste Stacy Dillard éternel résident du Smalls le célébrissime club de New York.
Le rappel se fera sur un blues de rigueur. Une composition dédiée à la sœur de Julien … Tout simplement Blues for my sister où Liam fera des étincelles provoquant en cela son « boss » à la trompette.
Ce quintet plus qu’attachant a su se renouveler avec l’arrivée d’Etienne Deconfin et surtout la formidable révélation de Liam Szymonik, jeune extra-terrestre de dix-neuf ans qui va faire parler de lui très fort et très vite.
Quelle belle soirée ! Soyez attentifs à la sortie de ce nouvel album (nous saurons vous le rappeler !)
- Julien Bertrand: trompette, bugle, compositions
- Liam Szymonik : sax alto
- Etienne Deconfin: piano,
- Francois Gallix: contrebasse,
- Arthur Declercq: batterie