(69) RhôneHot Club de Lyon

18/05/2023 – Piano Night au Hot Club de Lyon

C’est une soirée 300% piano qui nous a été concoctée par le Hot Club de Lyon ce soir. En effet trois pianistes d’horizons différents vont se succéder sur le piano du club qui a été positionné au centre de la scène. Trois set courts pour permettre à chacun de s’exprimer. Encore une fois le club est bondé avec un public multi-générationnel. Un plaisir !

 

Joel Forrester (pour mémoire il fut l’unique élève de Thelonius Monk) démarre la soirée par un blues tout en ostinato. Le vieux maître entame son set avec sérénité. Il chantonne d’une façon tout à fait audible. Presque un duo.
On s’attendait à quelques reprise de Monk. Que nenni. Joel Forrester nous a servi uniquement ses compositions sauf une reprise pour terminer son set.

Troisième morceau, les mains très proches au centre du clavier, toujours cette main gauche  répétitive et des arpèges en boucle de la main droite.

Le set se poursuit dans une même tonalité alternant blues, un soupçon de ragtime et beaucoup d’inventivité … et de métier.

 

Benoît Thévenot s’installe à son tour et nous annonce qu’il va jouer des standards et quelques compositions.

On commence avec It could happen to you, morceau qu’il avait l’habitude de jouer avec son Magnetic Orchestra et Anne Sila.

Certains reconnaîtront ensuite Very early (de Bill Evans) annoncé comme un thème à trois temps. Ensuite Benoît s’attaque à Stella by starlight. Évidemment il l’a beaucoup trafiqué mais avec l’élégance que nous lui connaissons.

Après la ballade de rigueur il interprète une composition dédiée à sa fille Olga.

Fin du set sur I love you de Cole Porter, c’est vif et léger.

Nous apprendrons à l’issue du concert que c’était son premier solo. Et pourtant depuis le temps qu’il écume les scènes! Bonne nouvelle : il y a pris goût.

 

Troisième partie, dans un style tout différent avec Cédric Granelle.

Encore tout ému du set de Benoît, il commence le sien par deux morceaux très calmes. Very Easy lui ayant été “piqué” par son prédécesseur, il se rabat sur Time remembered du même Bill Evans puis sur Portrait in Black and White de Jobim d’après l’arrangement de Michel Grailler, un thème tout aussi mélancolique

 Place ensuite à la spécialité de Cédric, le “stride” qu’il affectionne particulièrement avec Lulu is back in town de Monk (ce qui ravit Joel Forrester resté pour écouter ses co-locataires de  scène).

On reste dans le style avec Ain’t misbehavin’ de Fats Waller  et d’autres sucreries du genre. Un jazz “old school” qui ravit une grande partie du public qui se retrouve dans ces thèmes.

 

Ont collaboré à cette chronique :